Le Montréalais Volkan Demirel a plaidé coupable, mercredi, à une accusation d'intimidation à l'endroit du journaliste de La Presse, Louis-Samuel Perron.

Au cours d'une brève comparution par vidéoconférence, il a reconnu avoir retrouvé le journaliste le 22 janvier dernier dans le local des médias du Palais de justice de Montréal et de l'avoir menacé, après la publication d'un article qui l'identifiait comme une victime présumée dans un dossier d'homicide et comme un témoin potentiel de la poursuite dans ce même dossier. «Tu m'a mis dans la merde, lui a-t-il dit, ma vie est en danger, donc ta vie est en danger.»  

Volkan Demirel, qui a plusieurs antécédents judiciaires, a également plaidé coupable à une accusation de voies de fait à l'endroit de Ednan El Mlegta, agressé au couteau, dans une affaire qui remonte au 19 juillet 2015.

La juge Marie-Josée Di Lallo lui a imposé une peine de 12 mois et un jour pour les deux affaires. Vu qu'il a été en détention préventive à deux reprises (pendant environ six mois à chaque fois), il recouvrera sa liberté demain. La sentence suspendue de la juge Di Lallo est assortie d'une probation de trois ans. 

Parmi les conditions qu'il devra respecter, Demirel ne pourra communiquer directement ou indirectement avec Louis-Samuel Perron. Il ne pourra se trouver en présence physique, de ne pas se trouver dans le lieu de travail du journaliste à La Presse, ainsi qu'une interdiction de se trouver dans un rayon de 30 mètres du local des médias du 2e étage du Palais de justice. Des conditions semblables ont été formulées dans l'affaire concernant Ednan El Mlegta.

S'il respecte toutes les conditions, Demirel, qui a exprimé le souhait de retourner dans son pays, la Turquie, n'aura pas à se représenter devant le juge et son dossier sera clos.