La Ville de Longueuil n’aura d’autre choix que de rembourser les frais d’avocat de son ancien directeur général, Guido Benedetti, injustement accusé d’avoir participé à la collusion qui existait dans cette municipalité au début des années 2000.

La Cour suprême a en effet rejeté, jeudi, la demande d’appel de la Ville de Longueuil dans ce dossier. Comme toujours, le plus haut tribunal ne donne pas les raisons de son refus d’entendre l’appel.

La plainte contre M. Benedetti, qui fut directeur général de Longueuil de 2005 à 2012, avait été déposée par l’Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ) en 2019. Elle s’inscrivait dans une enquête sur la collusion dans la municipalité de la Rive-Sud de Montréal, affaire dans laquelle un autre ex-haut fonctionnaire de Longueuil, Christian Fallu, avait reconnu sa culpabilité devant le conseil de discipline de l’Ordre en 2018.

Cependant, M. Benedetti, qui est aujourd’hui directeur général de la municipalité de Rosemère, a été entièrement blanchi par son ordre professionnel en mai 2020.

Fort de la décision de l’Ordre, Guido Benedetti avait obtenu de la Cour d’appel qu’elle oblige la ville de Longueuil à lui rembourser ses frais d’avocat. Par son refus d’entendre la demande d’appel de Longueuil, la Cour suprême vient ainsi confirmer la décision de la Cour d’appel et Longueuil devra lui rembourser une somme dont le montant n’a pas encore été dévoilé.

Rejoint par La Presse Canadienne, l’avocat de M. Benedetti, Me Pierre Eloi Talbot, s’est contenté de dire que son client « est très satisfait du jugement, qui vient confirmer l’acquittement complet qu’il a obtenu devant le conseil de discipline de son ordre professionnel ».

L’enquête de l’Ordre des ingénieurs avait permis de démontrer que cinq firmes d’ingénierie avaient une quasi-mainmise sur les contrats de la ville de Longueuil entre 2002 et 2009.