L’ADN de la belle-mère de la fillette de Granby a été trouvé sur un amas de plastique et sur une chemise, a révélé la biologiste judiciaire Josée Houde, vendredi. La femme de 38 ans est accusée du meurtre au deuxième degré et de séquestration de l’enfant qui avait sept ans, le 29 avril 2019.

La biologiste a aussi identifié l’ADN de la fillette à plusieurs endroits sur l’« amas de plastique » qui a été décrit, plus tôt dans le procès, comme une « carapace » par une ambulancière. Le fils de l’accusée a quant à lui affirmé avoir vu sa « petite sœur » enroulée dans un amas de ruban adhésif.

Mme Houde a expliqué que le morceau de plastique avait une surface collante et une autre non collante. Il mesurait « environ » 45 cm par 25 cm.

Elle a décelé de l’ADN de l’accusée, du côté collant de l’amas, « à l’extrémité opposée aux fibres roses. » Un chimiste a expliqué, jeudi, que ces fibres roses provenaient d’une tuque.

La biologiste judiciaire a également identifié l’ADN de l’accusée à trois endroits sur une chemise kaki qui se trouvait à côté de la victime à l’arrivée des secours. Le vêtement a les manches nouées ensemble. « L’analyse supporte également l’inclusion de l’ADN de [l’accusée] entre autres dans les trois prélèvements qui suivent : dans le prélèvement autour du nœud, dans le prélèvement à l’intérieur en haut dans le centre du dos, et sur un cerne sur l’épaule droite », a-t-elle expliqué au jury.

L’ADN de la victime était d’ailleurs en prédominance sur le vêtement. La présence de l’ADN d’une troisième personne a aussi été décelée sur l’amas de plastique et sur la chemise.

Un antidépresseur dans son sang

Plus tôt en journée, la toxicologue Laurie Bédard a raconté avoir analysé des échantillons de sang de la victime avant et après sa mort. Elle a recherché des traces d’alcool, de médicaments ou de drogues.

Ses analyses lui ont permis de détecter la présence de Citalopram dans l’organisme de la victime. « Le Citalopram, c’est un dépresseur […] qui ralentit les fonctions du système nerveux central. Il est principalement prescrit chez l’enfant pour traiter la dépression, l’anxiété et les troubles obsessifs compulsifs », a-t-elle expliqué.

La concentration du médicament atteignait 173 nanogrammes par millilitre, une quantité qualifiée de « thérapeutique » et en deçà du seuil toxique, selon l’experte.

En contre-interrogatoire, la toxicologue a confirmé que le Celexa, un médicament trouvé chez la victime, est la marque commerciale du Citalopram.

Des ordonnances de non-publication nous empêchent de révéler certains noms et certains détails dans ce procès.