Deux personnes ont été arrêtées par la Sûreté du Québec (SQ) en lien avec le délit de fuite survenu en septembre dernier à Saint-Lin–Laurentides. La collision avait coûté la vie à Émile Martineau, un adolescent de 16 ans.

L’homme soupçonné d’avoir conduit le véhicule au moment de la collision mortelle est Derick Pimparé, un opérateur de machinerie âgé de 21 ans. La camionnette Chevrolet de l’accusé, père d’un bébé de 3 mois, avait d’ailleurs été saisie par la SQ à des fins d’enquête plus tôt ce mois-ci.

Il est accusé de délit de fuite mortel et d’entrave à la justice.

Il demeurera détenu jusqu’à son enquête sur remise en liberté, qui doit avoir lieu lundi.

Un possible complice de 20 ans résidant à Terrebonne a également été arrêté à Chertsey relativement à ce dossier. Il ne fait face à aucune accusation pour le moment.

La collision avait coûté la vie à Émile Martineau, 16 ans, le 29 septembre dernier, sur la route 335 à Saint-Lin–Laurentides. Il circulait à pied en bordure de la route lorsqu’il a été happé par le conducteur d’une camionnette. Le chauffeur avait quitté les lieux sans porter secours au jeune blessé.

Pour la famille de l’adolescent, c’est un soulagement de savoir que justice sera rendue, explique avec émotion Julie Léveillé, la belle-mère du défunt. « Ça ne ramènera pas Émile, mais l’individu qui a enlevé la vie de notre ado sera puni pour ce crime. Les enquêteurs ont travaillé très fort. […] Émile mérite que le coupable soit derrière les barreaux et nous, on va pouvoir commencer à faire le deuil de l’ado magnifique qu’il était. »

Éclairage défaillant

Plusieurs camarades de classe de la victime lui ont rendu hommage sur les réseaux sociaux quelques heures après l’arrestation. « Si on s’était arrêté pour mon ami, il serait vivant », a écrit l’un d’eux dans une longue publication sur Facebook.

Certains déplorent le manque d’éclairage sur le tronçon sans trottoir où marchait leur jeune ami peu avant le drame.

Malgré la peine causée par cette tragédie, Alexis Guérin, ami d’enfance de la jeune victime, souhaite faire avancer les choses. « J’ai observé qu’il n’y avait rien pour les piétons en revenant sur les lieux de l’accident. Je voulais vraiment faire quelque chose. C’est mon ami depuis la maternelle. »

Dans les semaines qui ont suivi l’accident, il a lancé une pétition réclamant l’installation de lampadaires, de trottoirs et d’une voie cyclable afin de protéger les piétons et les cyclistes qui circulent sur le bord de la route 335.

À l’école secondaire qu’il fréquente, l’arrestation était le sujet du jour. « Les profs ont bien fait attention de me demander si ça allait. C’est sûr que ça vient nous enlever un poids sur les épaules après un mois. »

Début octobre, la sœur et les proches de l’accusé ont affirmé que lui et sa conjointe recevaient de nombreuses menaces. Plusieurs personnes du secteur avaient reconnu le véhicule de M. Pimparé. « Aidez-nous à trouver le vrai coupable [s’il vous plaît] ! Le vrai tueur mérite d’être [accusé] », avait alors écrit la sœur de l’accusé sur Facebook dans un message public. Elle y affirme que son frère se trouvait avec sa fille au moment de l’accident et « n’avait rien à voir avec ça ».

Les enquêteurs de la Division des enquêtes sur les crimes majeurs de la SQ avaient déjà effectué trois perquisitions au début du mois d’octobre, dont deux dans des résidences et une dans un véhicule, en lien avec ce dossier.

« Quiconque possédant de l’information sur ces individus ou concernant tout acte criminel est prié de communiquer en toute confidentialité avec la Centrale de l’information criminelle de la Sûreté du Québec au 1 800 659-4264 », écrit le corps policier dans un communiqué.