Le forcené qui a ouvert le feu sur les policiers et les ambulanciers qui venaient à sa rescousse, vendredi à Saint-Léonard, s'est finalement rendu au beau milieu de la nuit.

L'homme de 60 ans s'est retranché dans son domicile pendant plusieurs heures. Il a finalement été arrêté vers 4 h samedi matin et était interrogé par les policiers. Les deux représentants des forces de l'ordre et les deux ambulanciers pris pour cibles ont été hospitalisés pour un choc nerveux.

«Personne n'a été blessé», s'est réjoui Jean-Pierre Brabant, du Service de police de la ville de Montréal (SPVM). Hier (vendredi), les deux ambulanciers appelés sur place avaient dû se réfugier sous leur véhicule pendant quelques dizaines de minutes.

Arme à longue portée

L'utilisation du registre des armes à feu a été essentielle dans ce dossier, a estimé le SPVM. «Les policiers, avec l'information qu'ils ont obtenue grâce au registre, ont évalué le risque et ont agrandi le périmètre de sécurité», a expliqué M. Brabant. Le forcené avait en sa possession des armes à longue portée.

Et, malgré les tirs que les services d'urgence ont essuyés en début de soirée, vers 20 h, la reddition de l'homme «s'est très bien passée», selon le porte-parole. Ce sont les négociateurs du service de police qui ont réussi à faire sortir l'homme de sa résidence.

Vers 10 h samedi matin, l'homme se trouvait toujours entre les mains du SPVM et était rencontré par des enquêteurs. Les policiers devront déterminer s'il a besoin de rencontrer des professionnels de la santé mentale. L'appel initial au 9-1-1 avait été fait en raison de la période de détresse psychologique que traversait l'homme.