«Au moins 500» jeunes Chinoises et Coréennes ont été leurrées jusqu'au Canada par un réseau de prostitution asiatique dirigé à partir de Montréal, selon la Gendarmerie royale (GRC), qui vient de le démanteler.

Six suspects ont été arrêtés dans les derniers jours, dont quatre au Québec. Un résident de Toronto et une résidente de Montréal sont toujours recherchés.

Selon la GRC, les victimes arrivaient au Canada illégalement ou avec des visas d'étude frauduleusement obtenus. «Elles étaient d'abord exploitées quelques semaines dans un lieu précis, avant d'être relocalisées ailleurs au pays pour qu'elles continuent à se prostituer, a expliqué le porte-parole Érique Gasse. Elles étaient gardées dans des conditions indicibles.» 

Au bout de «quelques semaines ou quelques mois», on les retournait dans leur pays d'origine.

Selon le corps policier, le réseau avait des liens d'Halifax à Vancouver, en passant par Montréal, Ottawa, Toronto, Winnipeg, Calgary et Edmonton. Les victimes y étaient exploitées dans des maisons closes.

Deux autres suspects sont recherchés dont une résidante de Montréal, Mélanie Williams-Johnson, 20 ans. Une des deux personnes recherchées aurait également tenté de recruter des mineures pour le réseau de prostitution.

Un certain nombres de victimes sont détenues par les services canadiens d'immigration. D'autres ont été envoyés vers le système de santé. «Il y a en a qui faisaient pitié», a indiqué Érique Gasse.

L'analyse des ordinateurs et des cellulaires saisis pourrait permettre aux enquêteurs d'obtenir une liste de clients, dont deux ont été arrêtés sur le fait lors des interventions policières. 

- Avec La Presse Canadienne

Photo fournie par la GRC

Mélanie Williams-Johnson