Le porte-parole du Vatican a vanté avec humour samedi la «beauté de l'événement» que constitue la fumée blanche annonciatrice de l'élection d'un nouveau pape, jugeant que c'était «beaucoup plus intéressant qu'une horloge suisse» ou un SMS.

Selon la tradition, l'élection d'un pape est annoncée par une fumée blanche s'élevant de la cheminée de la Chapelle Sixtine, où sont rassemblés les cardinaux électeurs. Si ceux-ci n'ont encore choisi aucun prélat, la fumée est noire, grâce à un produit fumigène qui s'ajoute à la fumée des bulletins de vote brûlés.

Cette distinction très poétique peut poser problème, les multiples nuances de gris laissant parfois les observateurs perplexes... D'autant que la fumée s'échappera aux alentours de 19H00 (13H00, heure de Montréal), en plein crépuscule en cette période de l'année.

Interrogé par des journalistes anxieux lors de son point de presse quotidien au Vatican, le père Federico Lombardi, a reconnu qu'il y avait un certain «suspense». Il s'est rappelé que lors de l'élection de Benoît XVI en 2005, la fumée n'était pas parfaitement blanche dès le début et que les cloches censées battre à toute volée au moment crucial étaient restées désespérément muettes pendant plusieurs minutes.

«Mais c'est la beauté de l'événement. Ça dure quelques minutes, il y a du suspense, chacun essaie de comprendre, on guette les cloches qui se mettent à se balancer (...) C'est beaucoup plus intéressant qu'une horloge suisse», a dit le père Lombardi.

Mais alors peut-être un SMS ou un courriel pour confirmer?, ont insisté les journalistes accrédités. «J'espère que non», a répondu le porte-parole du tac au tac. «Je voudrais qu'on vive ainsi ce moment», a-t-il dit, applaudi par les journalistes.