Le Bureau des affaires religieuses, l'organe d'État chinois qui supervise les religions, a critiqué la commercialisation croissante des sites religieux, en condamnant notamment la présence de faux moines ou de diseurs de bonne aventure dans les temples bouddhistes ou taoïstes.

«Les temples ne doivent en aucun cas s'engager dans des activités boursières ou de coentreprise», a par ailleurs affirmé l'organe officiel, dans un communiqué publié cette semaine sur l'internet. Pour lever des fonds et se financer, certains temples sont parvenus à être cotés en bourse.

«Selon des informations, des sites ne respectant pas la religion ont employé des faux moines, installé de façon illégale des troncs pour les donations, allant jusqu'à faire pression sur les fidèles et les touristes pour leur soutirer de l'argent», a dénoncé l'Administration d'État.

Parmi les autres abus qu'elle a relevés figurent des ventes d'encens à un prix prohibitif et des diseurs de bonne aventure mélangeant sacré et profane à des fins pécuniaires.

La Chine permet théoriquement la liberté de culte mais seulement sous le strict contrôle des autorités communistes, au sein d'églises officielles sous sa tutelle.