La Birmanie s'est réjouie lundi du classement au patrimoine mondial de l'humanité des anciennes cités de Pyu, sa première inscription sur cette liste des sites classés par l'UNESCO.

«Nous sommes heureux. Nous avons beaucoup travaillé et pendant longtemps pour que cela se produise», a commenté Me Me Khaing, directrice du département Archéologie au ministère de la Culture.

Le comité de l'UNESCO réuni à Doha a inscrit dimanche les vestiges des trois cités de Hanlin, Beikthano et Sri Ksetra sur sa liste de sites classés au patrimoine de l'humanité.

Ces trois sites archéologiques partiellement mis au jour, situés dans la région sèche du bassin du fleuve Irrawaddy, «témoignent de l'histoire des royaumes Pyu qui ont prospéré pendant plus de 1000 ans, entre 200 av. J.-C. et 900 apr. J.-C.», selon l'UNESCO.

Les visiteurs peuvent y voir des vestiges d'enceintes, de remparts, de douves, de palais-citadelles, de sites funéraires, ou encore de monumentaux stupas bouddhistes en brique, des sites qui accueillent quelque 60 000 visiteurs birmans et étrangers chaque année, selon Me Me Khaing,

La Birmanie avait déposé dès 1996 une demande d'inscription de ces cités au patrimoine mondial, en même temps que des requêtes pour des sites plus connus comme les temples de Bagan ou les anciennes cités d'Innwa et d'Amaparapura, près de Mandalay. Les sites accueillent quelque 60 000 visiteurs birmans et étrangers chaque année.

«Nous serons désormais dans une meilleure position, grâce à cette première expérience», a commenté Me Khaing, précisant que les autorités travaillaient également à faire reconnaître Bagan.

Le site de Bagan, complexe de milliers de pagodes, dont certaines ont près de mille ans, est l'un des sites religieux les plus importants du pays et une destination privilégiée des touristes qui se pressent dans le pays depuis la dissolution de la junte en 2011.

Mais son cas est controversé. Ces dernières années, des centaines de monuments ont en effet été rénovés, mais beaucoup à la hâte, en utilisant des matériaux modernes comme le plâtre ou les briques oranges.

Certains experts craignent que les dommages de ces restaurations rapides ne soient irréversibles et qu'ils n'entament les chances de Bagan d'être classé par l'UNESCO au patrimoine mondial de l'humanité.