(Hanoï) À l’hôtel Dolce Hanoi Golden Lake, le café est servi dans une tasse en or et l’heure du bain se déroule aussi dans une splendeur dorée. Le premier établissement autoproclamé plaqué or au monde a ouvert ses portes au public dans la capitale vietnamienne.

Halls d’entrée comme piscine à débordement ont reçu un placage 24 carats. Dans les chambres, couverts, tasses, pommes de douche et sièges de toilette ont bénéficié du même traitement doré.

Bien que le tarif de la nuitée y soit cher pour le Vietnam — 250 dollars —, il n’est cependant pas prohibitif pour les riches locaux qui ont envie de passer quelques jours dans la peau de Donald Trump, le président américain réputé pour son amour de tout ce qui brille.

La piscine à débordement dorée surplombe la ville, tandis que les repas servis dans l’hôtel de 25 étages, érigé dans le centre-ville de Hanoï, peuvent être mélangés à une mystérieuse « substance dorée », selon les propriétaires.

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Une baignoire à placage d’or.

Les quelques clients croisés semblent ravis.

« En entrant ici, je me suis senti comme un roi, vous savez, le pharaon... le roi d’Égypte », plaisante Phillip Park, un client sud-coréen.

« J’ai vraiment apprécié l’atmosphère luxueuse », déclare de son côté Luong Van Thuan, un Vietnamien qui affirme avoir senti son statut social « s’élever » automatiquement.

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Dans les chambres, couverts, tasses, pommes de douche et sièges de toilette ont bénéficié du traitement doré.

Le bâtiment a été construit pour 200 millions de dollars, un coût relativement modeste qui a été permis grâce à l’approvisionnement local en placage d’or.

« Notre groupe a une usine qui peut faire du placage d’or, donc le coût de notre équipement et de notre mobilier est assez bon marché », déclare Nguyen Huu Duong, président du groupe Hoa Binh qui possède l’établissement.

La pandémie de coronavirus, qui a mis à mal le tourisme mondial, n’a pas retardé l’ouverture du Dolce Hanoi Golden Lake, le Vietnam ayant très tôt pris des mesures de confinement qui ont permis de limiter la propagation de la maladie.

« C’est sûr que l’année prochaine, nous allons gagner de l’argent », s’enthousiasme M. Duong.