(Melbourne) Les organisateurs des quatre tournois du Grand Chelem se sont engagés vendredi à protéger la Coupe Davis, dont l’avenir est incertain depuis que la Fédération internationale de tennis (ITF) a dénoncé le contrat noué avec la société Kosmos.

La société d’investissement présidée par l’ex-footballeur espagnol Gerard Piqué organisait la compétition par nations depuis 2019 dans le cadre d’un contrat à 3 milliards de dollars courant sur 25 ans.

Mais l’ITF a annoncé le 12 janvier qu’elle dénonçait le contrat la liant avec Kosmos et qu’elle reprendrait à son compte l’organisation de la Coupe Davis dès cette saison.

« Les tournois du Grand Chelem sont unis dans leur soutien à la compétition de la Coupe Davis, reconnaissant son importance historique et son rôle dans le sport », écrivent les organisateurs des quatre levées du Grand Chelem dans un communiqué commun publié à Melbourne où s’achèvent dimanche les Internationaux d’Australie.

« Nous pensons, ajoutent-ils, qu’il est possible d’engager de nouvelles discussions avec l’ITF et l’ATP concernant l’avenir de la compétition de la Coupe Davis avec l’ambition de la voir restaurée en un évènement de premier plan avec un format optimal qui profite aux joueurs, aux fans et au sport en général. »

L’ITF a salué cette prise de position, se disant « impatiente de mener de nouvelles conversations » avec le conseil du Grand Chelem, qui réunit les organisateurs des Internationaux d’Australie, de Roland-Garros, de Wimbledon et des Internationaux des États-Unis.

Kosmos proposait une formule largement revisitée – et ajustée année après année – de la compétition par équipes nationales plus que centenaire depuis son édition 2019. Mais depuis sa réforme radicale, avec l’abandon notamment des populaires rencontres à domicile et à l’extérieur (premier tour excepté) et des matchs en cinq sets, la compétition peinait à convaincre.

La finale de l’édition 2023 se déroulera comme prévu à Malaga, en Espagne. Elle mettra aux prises huit nations qui se seront qualifiées lors d’un tour préliminaire.

Kosmos conteste de son côté une « rupture injustifiée » du contrat avec l’ITF et a saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS).