Roger Federer s'est relancé dans la course aux demi-finales du Masters jeudi à Londres avec une victoire de 6-4, 6-3 sur le Français Richard Gasquet, qui peut commencer à préparer ses valises.

Battu par le Serbe Novak Djokovic en ouverture, le Suisse jouera sa qualification samedi face à l'Argentin Juan Martin Del Potro, alors que Gasquet n'a plus qu'un infime espoir d'atteindre le dernier carré.

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Ses derniers espoirs risquaient même de s'envoler dès jeudi soir si Djokovic battait Del Potro dans le deuxième match de la journée.

Après avoir résisté pendant trois sets à Del Potro lundi, le numéro 1 français est apparu moins en forme face à Federer dans un match décousu entre deux joueurs capables de coups sublimes mais aussi coupables d'absences étonnantes.

La partie, sans grande intensité et ressemblant parfois à une exhibition, a épousé une courbe sinusoïdale qui a finalement souri à Federer.

Federer, qui a rapidement mené 4-2 dans le premier set, a été rejoint à 4-4 pour aussitôt reprendre le large (6-4, 2-0). Après avoir laissé passer une balle de double bris, le Suisse a ensuite failli se faire rattraper plusieurs fois par Gasquet.

Sauf que le Français n'arrivait pas à concrétiser ses balles de bris dans trois jeux différents, dont une quasiment immanquable dans le huitième jeu (une balle de bris sur cinq converties au total).

Sur courant alternatif mais plus entreprenant et très bon au filet, Federer en a profité pour s'imposer sans se faire trop de frayeurs, et dominer Gasquet pour la 11e fois en 13 rencontres.

Le Français n'a plus désormais d'autre choix que de battre Djokovic samedi, tout en comptant sur des résultats favorables à ses intérêts dans les autres matches.

Federer, lui, a de nouveau son destin en main pour viser une 11e demi-finale en 12 participations au Masters qu'il a déjà remporté à six reprises.

«Je suis satisfait. C'est une belle victoire contre un joueur très talentueux, j'espère continuer comme ça», a commenté Federer, septième mondial, qui peut donc toujours espérer conclure en beauté sa plus mauvaise saison depuis 2002.