Le départ canon de Yulia Stupak a donné un élan important au ROC (Comité olympique russe) lors du relais 4x5 km féminin, samedi matin. Malgré un retour en force de l’Allemagne, de la Suède et de la Finlande, le ROC a tenu bon et a remporté l’épreuve.

L’équipe composée de Yulia Stupak, Natalia Nepryeva, Tatiana Sorina et Veronika Stepanova a offert tout un spectacle au Centre national olympique de ski de fond. Elles mettent la main sur la médaille d’or, une première pour les athlètes russes dans cette épreuve depuis les Jeux olympiques de Turin en 2006. Le ROC avait remporté le bronze, il y a quatre ans, à PyeongChang.

Dès la première manche, Stupak s’est rapidement détachée du groupe pour prendre une avance de plus de 10 secondes. Après la première montée, le ROC était loin devant et il n’a jamais été devancé avant le premier relais. Lors du premier échange, l’Allemande Katherine Sauerbrey avait réduit l’écart à un peu moins de deux secondes. Le Japon suivait et les championnes en titre, les Norvégiennes, étaient loin derrière, au huitième rang, à plus de 27 secondes de la tête. Les Canadiennes avaient connu un bon début de course grâce à la Québécoise Katherine Stewart-Jones, qui est parvenue à rester dans le groupe de chasse. Elle était 10e lors du relais.

Au huitième kilomètre, lors de la deuxième manche, l’Allemande Katharina Henning a réussi ce que l’on croyait pratiquement impossible lors de la première manche, c’est-à-dire devancer l’équipe du ROC, menée alors par la championne du Tour de ski Natalia Nepryeva. Le double médaillé d’or à ces Jeux, Therese Johaug, a aussi effectué un retour impressionnant dans le groupe de tête pour donner une chance à la Norvège. Sixièmes pour commencer la manche, les Norvégiennes ont effectué le deuxième relais en troisième position, grâce à un chrono de 13 : 57,8. Toutefois, l’Allemagne et le ROC avaient tout de même une avance considérable de plus dizaines de secondes. Entre-temps, Dahria Beatty avait fait passer le Canada de la dixième à la huitième position.

La lutte entre le ROC et l’Allemagne a été tout aussi féroce après le deuxième relais. Tatiana Sorina a redonné les devants au ROC en devançant Victoria Carl peu de temps après la passation. L’ordre est resté ainsi jusqu’au 14e kilomètre, où Carl a puisé au fond d’elle-même pour redonner l’avantage à l’Allemagne. Derrière, dans le groupe de poursuite, la Norvège, la Suède et la Finlande se livraient une forte compétition pour la médaille de bronze. Le Canada, avec Cendrine Browne, a maintenu le cap en huitième position.

Dans l’ultime quatrième manche, Sofie Krehl n’a pas été en mesure de maintenir l’avance de son pays, si bien que la jeune et explosive Veronika Stepanova s’est placée en tête au 18e kilomètre, et elle n’a plus jamais regard derrière. Le ROC a remporté la médaille d’or et l’Allemagne a terminé deuxième. Derrière, la bataille pour la médaille de bronze a été disputée jusqu’à la toute fin, dans le sprint final, entre la Suédoise et championne olympique au sprint Joanna Sundling et la Finlandaise Krista Pärmäkoski. Les deux se sont livré une lutte intense après avoir devancé la Norvège. C’est finalement Sundling qui a eu le meilleur par 0,5 seconde. La Norvège a pris le cinquième rang et l’Américaine Jessie Diggins a croisé la ligne d’arrivée en sixième position. La Québécoise Olivia Bouffart-Nesbitt a maintenu le Canada en huitième position, jusqu’à ce qu’elle se fasse dépasser dans le dernier virage, avant le sprint final, par l’Italienne Lucia Scardoni, qui avait un peu plus de gaz dans le réservoir. Le Canada termine donc au neuvième rang, ce qui égale le meilleur résultat de son histoire au relais féminin établi aux Mondiaux, à Oberstdorf en Allemagne, en mars 2021.