(Saitama) Olympe en vue pour les basketteurs américains, en quête d’un quatrième sacre olympique d’affilée aux Jeux de Tokyo, ont écarté sans ménagement de leur route l’Australie (97-78) jeudi à Saitama, où Kevin Durant et Devin Booker ont sorti le grand jeu.

Les États-Unis et leur armada de vedettes de la NBA tenteront d’assumer leur statut de favoris en finale samedi, contre la France ou la Slovénie de Luka Doncic, opposées en soirée (20 h locales, 9 h, heure de l'Est). L’Australie tentera de se consoler avec le bronze face au perdant de cette autre demi-finale.

Après un début de tournoi en dedans, marqué par une défaite inaugurale face aux Français (83-76) en phase de groupe, les États-Unis ont réussi à se relancer, notamment en écartant de façon autoritaire l’Espagne, championne du monde en titre, en quart de finale (95-81) mardi.

Une victoire en forme de message pour la concurrence, suivie donc d’une autre en guise de confirmation de leurs ambitions, face à des Australiens qui ont fait illusion durant les deux premiers quarts.

Dans le sillage de l’excellent meneur Patty Mills (15 pts, 8 passes), que le coach américain Gregg Popovich connaît bien pour l’entraîner depuis des années à San Antonio, ces derniers ont joué de façon décomplexée durant un quart d’heure.

Et si les Américains sont rentrés au vestiaire à la pause avec trois longueurs de retard (45-42), c’était d’ailleurs même moindre mal, car cinq minutes plus tôt ils en comptaient quinze. Résultat d’une défense aux abois qui a été en outre sanctionnée par l’adresse extérieure de leurs adversaires (7/15 à trois points).

Booker enfin à l’heure

« Ils voulaient nous mettre à terre tôt et espérer que nous paniquerions, mais nous ne l’avons pas fait », a expliqué sur NBC Durant, qui a tenu à bout de bras son équipe (15 pts en première période, 23 au final), avant que ses coéquipiers parviennent à mieux trouver la mire, en témoignent les deux premiers tirs primés réussis par Jayson Tatum et Devin Booker après onze ratés.

Ce dernier, qui a rejoint le groupe tardivement, comme Khris Middleton et Jrue Holiday, après la finale de la NBA remportée par Milwaukee face à Phoenix, a alors pris le relais de « KD » offensivement dans le troisième quart-temps, démontrant tout son talent entrevu depuis deux saisons avec les Suns. Ses 16 points inscrits (sur 25 au total) ont été pour moitié ceux de son équipe qui infligeait alors un lourd 32-10 sur la période.

K. O. debout après cet énorme éclat, les « Boomers », menés 74-55 à l’entame du dernier quart-temps, n’ont jamais su retrouver un second souffle, malgré un léger relâchement défensif des Américains qui en ont tout de même profité pour faire le spectacle, avec notamment des dunks spectaculaires de Zach LaVine (9 pts), un de leurs meilleurs pourvoyeurs en la matière.

Les hommes de Gregg Popovich, qui rêve à 72 ans d’enfin ajouter l’or olympique à son palmarès exceptionnel avec les Spurs (5 titres de la NBA), ne sont plus qu’à une victoire de l’exaucer. Leur montée en puissance, certes parfois un peu lente, les autorise à y croire fortement.

« Quel qu’il soit, il faut craindre l’adversaire. Le craindre, c’est le respecter et se préparer en conséquence », a néanmoins appelé le vieux sage.