Le circuit Catalunya de Barcelone est prêt à agir comme piste de remplacement pour la dernière séance d'essais de la saison de la Formule 1 si le Bahreïn est incapable de l'accueillir à cause de l'agitation politique dans ce pays.

Le directeur Salvador Servia a déclaré vendredi que son circuit serait disponible pour tenir la séance qui se déroulera du 3 au 6 mars. Cette offre est survenue après que l'Association des équipes de Formule 1 se soit informée d'une telle possibilité.

Une course de la série GP2 d'Asie prévue sur le circuit du Bahreïn a été annulée, jeudi, après que des manifestations contre le gouvernement eurent provoqué la mort de cinq personnes. À cause de cette situation, certains doutent que la première course de la saison de F1, prévue le 13 mars sur le même circuit, puisse avoir lieu.

Le secrétaire général de la FOTA, Simone Perillo, a déclaré à The Associated Press que les écuries discutaient de la situation et se renseignaient au sujet des différents scénarios possibles au chapitre de la logistique.

«Si les choses ne se calment pas, alors nous devrons étudier les possibilités», a-t-il dit.

Perolli a toutefois affirmé qu'il était «trop tôt» pour envisager l'annulation, le déplacement ou la remise du Grand Prix du Bahreïn.

Le grand patron de la F1, Bernie Ecclestone, a indiqué qu'il attendrait jusqu'à la semaine prochaine avant de décider s'il serait possible ou non aller de l'avant avec la course. Jamais, dans l'histoire de la F1, une course n'a-t-elle été annulée.

«Nos gens là-bas nous disent que c'est tranquille, qu'il n'y pas de problèmes, a dit Ecclestone. Je suis plus optimiste aujourd'hui. ... Espérons que tout ceci va finir par se tasser.» Les commentaires d'Ecclestone ont été faits au moment où les forces de la sécurité au Bahreïn ont lancé du gaz lacrymogène en direction de manifestants à Manama, vendredi.

Jusqu'ici, on a fait état de cinq morts et d'au moins 230 blessés découlant des manifestations qui ont suivi une descente de police brutale effectuée jeudi dans le camp des protestataires à Manama. Vendredi, des milliers de gens pleurant les victimes des manifestations ont exigé la chute de la monarchie au pouvoir au Bahreïn.

Ces événements ont mené à des mesures de sécurité accrues au pays.

Jusqu'ici, la FIA s'est dit confiante que les manifestations n'empêcheraient pas la tenue de la course.