Puisqu’il n’y a que deux points qui séparent le meneur au championnat des pilotes de Formule 1 Lewis Hamilton et Max Verstappen, ils ne peuvent se permettre la moindre erreur avec sept courses à négocier cette saison.

Ce duel au sommet reprendra dimanche au Grand Prix de Turquie. Les deux pilotes espèrent que la piste d’Istanbul soit plus fiable que l’an dernier, alors qu’elle venait d’être repavée afin d’accueillir une course de F1 pour la première fois depuis 2011 et qu’elle était tout simplement trop glissante.

Les pilotes s’en étaient plaints pendant les essais libres et la séance de qualifications.

Verstappen avait comparé le bitume à une patinoire, et terminé sixième après avoir obtenu le deuxième temps en qualifications. Hamilton avait profité des circonstances pour passer de la sixième place sur la grille au premier rang, confirmant du même coup sa conquête d’un septième championnat du monde.

« Je me souviens quand j’étais petit, je jouais à un jeu vidéo de F1 [sur ordinateur] et cette piste était l’une de mes favorites. J’avais hâte de venir ici l’an dernier, et j’ai été déçu à cause du niveau d’adhérence du bitume, a confié Verstappen en conférence de presse jeudi. J’espère que ce sera beaucoup plus amusant cette année parce que la configuration de la piste est intéressante, donc j’espère que les conditions de piste seront meilleures. »

Même si Hamilton est sorti vainqueur du Grand Prix de Russie il y a deux semaines, signant du même coup sa 100e victoire en carrière en F1, Verstappen a été en mesure de limiter les dégâts— il partait en queue de peloton à cause d’un changement de moteur — en se hissant sur la deuxième marche du podium.

Hamilton a été touché par l’accueil qu’il a reçu en Grande-Bretagne — et à Paris pendant la Semaine de la mode — pour souligner sa 100e victoire.

« Ç’a été très positif. Je suis rentré en Grande-Bretagne, je me suis promené dans les rues de Londres et des gens criaient "100 !", et j’ai soupé dans des restaurants, a confié Hamilton jeudi. Partout où j’allais, les gens semblaient très heureux, à Paris aussi. Je ne m’attendais pas à ça, mais c’était formidable. »

Le directeur de Mercedes, Toto Wolff, doit maintenant déterminer s’il prend le pari de laisser ou non le troisième bloc moteur dans la voiture du Britannique ce week-end. S’il décide de le remplacer, afin d’éviter un potentiel abandon ce week-end à Istanbul, alors Hamilton se retrouverait à son tour en fond de grille.

« C’est une possibilité, a admis Wolff. L’essentiel, c’est de ne pas être contraint à l’abandon à cause d’un problème de fiabilité. »

Déjà, Ferrari a indiqué que la voiture de Carlos Sainz fils sera équipée d’un nouveau bloc moteur ce week-end, ce qui signifie qu’il partira en queue de peloton dimanche.