(Beyrouth) Un membre de la branche armée du Hamas a été tué mercredi dans le sud du Liban par une frappe israélienne, selon le mouvement palestinien et l’armée israélienne, un média officiel libanais faisant état de trois morts.

La frappe a visé une voiture près de la ville côtière de Tyr, à proximité du camp de réfugiés palestiniens de Rachidiyé, selon un photographe de l’AFP qui a vu le véhicule entièrement carbonisé.  

Le Hamas a annoncé la mort d’un membre des brigades al-Qassam, sa branche armée, Hadi Moustapha, précisant qu’il habitait dans le camp de Rachidiyé.

Dans un communiqué, l’armée israélienne a indiqué avoir mené un raid dans la région de Tyr.  

Elle a présenté Hadi Moustapha comme un « important agent » du Hamas, qui serait derrière des attaques contre des objectifs israéliens et juifs dans le monde.

L’agence nationale d’information (ANI, officielle libanaise) a de son côté fait état de trois morts, un Palestinien et deux Syriens. L’une des deux victimes syriennes passait à proximité sur une motocyclette au moment de la frappe et l’autre a succombé à ses blessures dans la soirée, selon l’agence.

Depuis le début de la guerre le 7 octobre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, le puissant mouvement libanais Hezbollah lance des attaques quotidiennes contre l’armée israélienne pour soutenir son allié palestinien.

La branche armée du Hamas a également revendiqué quelques attaques contre Israël depuis le territoire libanais.

Israël de son côté lance des raids de plus en plus en profondeur sur le territoire libanais et mène des opérations ciblées contre des responsables du Hezbollah et du Hamas islamistes au Liban.

Le 2 janvier, un haut responsable du Hamas, Saleh Arouri, avait été tué dans une attaque de drone imputée à Israël sur la banlieue sud de Beyrouth, un fief du Hezbollah.

Et le 10 février, un responsable du Hamas, Bassel Saleh, avait échappé à la mort lorsqu’un drone israélien avait visé sa voiture à quelque 40 km au nord de la frontière israélo-libanaise.

Mardi, l’aviation israélienne avait mené des raids sur la région de Baalbeck, dans l’est du Liban, à une centaine de km de la frontière israélo-libanaise, qui avaient fait deux morts dans les rangs de la formation pro-iranienne.

Le Hezbollah avait de son côté annoncé avoir lancé une centaine de roquettes sur des positions militaires israéliennes.

Depuis le début des violences transfrontalières le 8 octobre, au moins 322 personnes, la plupart des combattants du Hezbollah et au moins 56 civils ont été tués au Liban, selon un décompte de l’AFP. En Israël, dix soldats et sept civils ont péri.

Des deux côtés de la frontière, les échanges de tirs incessants ont fait des dizaines de milliers de déplacés.