(Shannon) Les États-Unis encouragent leurs partenaires à se servir de leur influence sur le Hamas et ses soutiens en Iran après les attaques sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur Israël, a indiqué jeudi un haut responsable.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken est en déplacement vers Israël pour témoigner du soutien sans faille de Washington à son allié.  

Un haut responsable voyageant avec M. Blinken a assuré que Washington n’avait aucun problème avec des discussions rapportées jeudi entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président iranien Ebrahim Raïsi au sujet de la guerre entre Israël et le Hamas.  

« Honnêtement, nous appelons tous nos partenaires à discuter avec le Hamas, le Hezbollah ou l’Iran — avec n’importe lequel de ce trio — avec qui ils ont des liens ou relations pour qu’ils convainquent le Hamas de cesser ses attaques, de libérer les otages, pour que le Hezbollah et l’Iran ne se mêlent pas de ce conflit », a déclaré cette source sous couvert d’anonymat lors d’un arrêt en Irlande.  

Au cours de sa visite éclair dans l’État hébreu, Antony Blinken rencontrera probablement le premier ministre Benyamin Nétanyahou, avant de se rendre en Jordanie, proche allié des États-Unis qui a signé un traité de paix avec Israël.  

Le secrétaire d’État américain ira dans d’autres pays, a confirmé un autre responsable sans les nommer.  

L’Iran a été l’un des premiers pays à soutenir ouvertement l’attaque du Hamas, qualifiée de « fière opération ».

Malgré ce soutien affiché, les autorités iraniennes ont démenti lundi avoir joué un rôle actif dans l’offensive du Hamas.  

Washington a toutefois jugé qu’il n’y avait « pas de doute » sur le fait que le Hamas était « financé, équipé et armé » entre autres par Téhéran, tout en estimant qu’il était « trop tôt » pour dire si l’Iran était « directement impliqué ».  

Le Hamas a lancé samedi une attaque surprise contre Israël qui, selon les forces israéliennes, a tué 1200 personnes, pour la plupart des civils. Dans la bande de Gaza, au moins 1055 personnes, dont de nombreux civils, ont été tuées dans les raids aériens israéliens menés en représailles, selon les autorités locales.