(Jérusalem) Un suspect originaire de Jérusalem-Est a blessé cinq personnes lundi après-midi en fonçant avec sa voiture sur des passants dans le centre de Jérusalem avant d’être abattu par un civil armé, a indiqué la police israélienne.

Au moins cinq personnes ont été blessées dans ce que le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a qualifié d’« attentat terroriste ».

Le Magen David Adom, l’équivalent israélien de la Croix-Rouge, a indiqué dans un communiqué qu’un homme de 70 ans avait été grièvement blessé tandis qu’une trentenaire et trois hommes âgés de 25 à 50 ans étaient dans un état moins préoccupant.

Selon la police, l’assaillant est un homme d’une trentaine d’années, originaire de Beit Safafa, quartier de Jérusalem-Est, secteur palestinien occupé et annexé par Israël.

PHOTO OHAD ZWIGENBERG, ASSOCIATED PRESS

Des policiers fouillent le véhicule ayant percuté des piétons.

« Un civil qui se trouvait près des lieux et qui a assisté à la scène a tiré et neutralisé le terroriste », qui a été tué, a déclaré la police dans un communiqué.

Des journalistes de l’AFP ont vu des secouristes placer un corps dans une ambulance, tandis que des policiers inspectaient une voiture à l’avant embouti et dont le pare-brise portait l’impact d’une balle.

« Il y a quelques minutes, non loin d’ici, une autre tentative a été faite pour assassiner les citoyens d’Israël. Cet attentat terroriste à cet endroit, à cet instant, nous rappelle que la terre et l’État d’Israël ne sont acquis qu’au prix de nombreuses épreuves », a déclaré M. Nétanyahou dans un communiqué, alors qu’Israël s’apprête à célébrer à partir de mardi soir le 75e anniversaire de sa création.

Le conflit israélo-palestinien connaît une vague de violences accrues depuis janvier.

Plus tôt lundi, un Palestinien a été tué par des soldats israéliens en Cisjordanie occupée, selon le ministère palestinien de la Santé, lors d’une opération militaire qualifiée d’« antiterroriste » par l’armée israélienne.

Depuis le début de l’année, le conflit a coûté la vie à au moins 97 Palestiniens, 19 Israéliens, une Ukrainienne et un Italien, selon un décompte de l’AFP établi à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes.

Ces chiffres incluent, côté palestinien, des combattants et des civils parmi lesquels des mineurs, et côté israélien, en majorité des civils, dont des mineurs, et trois membres de la minorité arabe.