(Jérusalem) Le cabinet de sécurité israélien a annoncé dans la nuit de samedi à dimanche des mesures privant des « familles de terroristes » de certains droits, après deux attaques à Jérusalem-Est, dont une a fait sept morts vendredi soir.

Réuni en urgence samedi soir après ces attaques, le cabinet restreint a « arrêté une série de mesures pour […] faire payer les terroristes et ceux qui les soutiennent », selon un communiqué officiel.

Le texte annonce la révocation des droits à la Sécurité sociale des « familles de terroristes qui soutiennent le terrorisme » ainsi que la discussion dimanche en Conseil des ministres d’un projet de loi visant à révoquer « les cartes d’identité israéliennes » de cette même catégorie de familles.

À l’ouverture de la réunion du cabinet restreint, le premier ministre Benyamin Nétanyahou avait promis une réponse « forte » et « rapide » aux attaques palestiniennes des deux derniers jours.

Les mesures annoncées sont dans la ligne des propositions de ses partenaires politiques d’extrême droite lui ayant permis de revenir au pouvoir fin décembre, à l’issue des législatives du mois précédent.

Elles risquent de s’appliquer en premier lieu à des Palestiniens ayant la nationalité israélienne (Arabes israéliens, selon l’appellation israélienne) et des Palestiniens ayant le statut de résidents de Jérusalem-Est (partie de la Ville sainte occupée et annexée par Israël) conférant à ces derniers un certain nombre de droits et d’obligations identiques à ceux des Israéliens.  

Déplorant les scènes de liesse ayant accueilli dans plusieurs villes palestiniennes l’annonce de la tuerie commise vendredi soir par un Palestinien ayant abattu sept personnes près d’une synagogue d’un quartier de colonisation juive à Jérusalem-Est, le cabinet de sécurité s’est également mis d’accord sur des « mesures pour renforcer les colonies qui seront soumises cette semaine », ajoute le communiqué sans plus de précisions.

La colonisation juive en Cisjordanie est jugée illégale par l’ONU, qui ne cesse d’appeler en vain à son arrêt.