(Beyrouth) Les autorités syriennes ont activé leur défense antiaérienne pour faire face à une « agression israélienne » près de la capitale Damas dans la nuit de mercredi à jeudi, a rapporté l’agence étatique Sana.

« Nos défenses antiaériennes ont affronté une agression israélienne » à l’ouest de Damas, a rapporté la Sana, précisant que l’attaque avait été menée depuis l’espace aérien « du Golan syrien occupé ».

« La défense antiaérienne a pu abattre la plupart des missiles ennemis avant qu’ils n’atteignent leurs cibles », a ajouté l’agence.

Des correspondants de l’AFP dans plusieurs quartiers de la capitale syrienne ont entendu plusieurs explosions très fortes aux alentours de 1 h 15 du matin (environ 18 h 15 HE).

La télévision étatique a diffusé des images montrant des explosions dans le ciel noir après l’activation de la défense antiaérienne.

La Sana précise que les frappes israéliennes ont visé le secteur d’al-Kiswah, déjà ciblé à plusieurs reprises par le passé, mais aussi Marj al-Sultane et Jisr Bagdad.

Interrogé par l’AFP, un porte-parole de l’armée israélienne a indiqué : « Nous ne commentons pas des informations de médias étrangers ».

Au moins trois positions des forces gouvernementales et des forces iraniennes près de Damas et à l’ouest de la capitale ont été prises pour cible, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), qui précise qu’un incendie s’est déclenché sur une de ces positions.

Depuis le début du conflit syrien en 2011, Israël a mené plusieurs raids en Syrie contre le pouvoir de Damas, mais aussi ses alliés indéfectibles, l’Iran et le Hezbollah libanais, des ennemis de l’État hébreu.

À la mi-janvier, Damas avait accusé l’aviation israélienne d’avoir mené une attaque contre l’aéroport militaire T4 dans le centre du pays.

Par le passé, cette même base avait été prise pour cible par des raids israéliens à plusieurs reprises.

Israël martèle régulièrement qu’il ne laissera pas la Syrie devenir la tête de pont de Téhéran.

En novembre, l’armée israélienne a revendiqué une série de frappes aériennes contre des sites militaires des forces gouvernementales ou des forces iraniennes Al-Qods qui ont tué 23 « combattants », parmi lesquels 16 étrangers, selon l’OSDH.

Déclenché par la répression de manifestations prodémocratie, le conflit en Syrie s’est complexifié avec l’implication de puissances étrangères. Il a fait plus de 380 000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.