(Moscou) Les sauveteurs russes ont mis fin lundi aux opérations visant à retrouver 13 mineurs portés disparus sous terre depuis un éboulement il y a plus de deux semaines dans l’Extrême-Orient russe, faute d’avoir pu atteindre leur position.

Ces mineurs spécialisés dans le creusement de tunnels se sont retrouvés coincés à environ 125 mètres de profondeur par un éboulement le 18 mars dans une mine d’or de la région de l’Amour.

Des centaines de secouristes dépêchés sur place s’efforçaient de déblayer les débris et creuser des tunnels jusqu’à eux, mais « le 1er avril, la décision a été prise d’arrêter l’opération de sauvetage à la mine Pionnier », a indiqué Pokrovski Roudnik, la compagnie gestionnaire du site, citée par l’agence de presse Interfax.  

Selon elle, les « résultats du forage ont montré que les galeries où les mineurs pourraient se trouver sont remplies de masse rocheuse et d’eau ».

Cette situation mettait « en danger de mort » les sauveteurs et les employés de la mine impliqués dans les opérations visant à retrouver les mineurs, a expliqué l’entreprise.

Les autorités avaient précédemment indiqué que les opérations de sauvetage étaient compliquées par l’arrivée constante d’eau souterraine dans la mine.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a estimé auprès des journalistes que « toutes les mesures qui pouvaient être prises […] ont été prises » pour tenter de sauver les 13 mineurs sous terre.

Le gouverneur de la région de l’Amour, Vassili Orlov, a de son côté remercié sur Telegram les sauveteurs qui ont travaillé « au péril de leur vie ». « Je suis sûr que les spécialistes ont fait tout ce qu’ils pouvaient », a-t-il indiqué.

Il a promis un soutien financier aux familles des disparus.

L’ingénieur en chef de la mine Pionnier a été placé en détention, soupçonné de violation des règles de sécurité, a indiqué lundi le Comité d’enquête russe.

Par ailleurs, une explosion s’est produite dans une autre mine, située elle dans la région de Sverdlovsk (Oural).

Un employé a été tué et quatre ont pu être sortis des décombres, a indiqué le ministère de la Santé local aux les agences russes.

L’agence Ria Novosti, citant les autorités, avait d’abord annoncé trois décès, indiquant ensuite que trois personnes étaient recherchées.

Les accidents dans les mines de Russie, comme ailleurs en ex-URSS, restent fréquents et sont souvent liés au laxisme dans l’application des règles de sécurité, à une mauvaise gestion, à la corruption ou à des équipements vétustes.