(Stockholm) La Suède mène des pourparlers avec les États-Unis sur une collaboration plus étroite en matière de défense dans le cadre bilatéral et de l’OTAN, alors que la Turquie continue de bloquer son adhésion à l’Alliance atlantique.

Le gouvernement suédois négocie un accord pour parvenir à « une collaboration plus étroite encore avec les États-Unis à la fois dans le cadre bilatéral et au sein de l’OTAN », a déclaré le ministère suédois de la Défense.

Ce nouvel Accord de coopération sur la défense (DCA) « rendra plus aisé pour des troupes américaines d’opérer en Suède », a fait valoir le ministre suédois de la Défense Pal Jonson, dans une déclaration écrite à l’AFP.

« Cela pourrait inclure le stockage de matériel de défense et des investissements dans l’infrastructure afin de rendre possible le soutien, ainsi que le statut légal des soldats américains en Suède », a ajouté le ministre.  

« Ces négociations sont en cours parce que la Suède est en train de devenir un allié des États-Unis à travers l’adhésion à l’OTAN », a-t-il précisé.

La Suède et la Finlande ont décidé après l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février de quitter leur statut de pays neutre et d’adhérer à l’OTAN.

Mais la Turquie, membre de l’Alliance atlantique, bloque depuis mai leur entrée et a signé avec eux un mémorandum d’accord en juin liant leur adhésion à leur lutte contre les mouvements kurdes et leurs partisans sur leur sol.

La Turquie a des exigences que la Suède ne peut ni ne veut satisfaire, a dit dimanche le premier ministre suédois Ulf Kristersson en évoquant le processus d’adhésion aux côtés du secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg.

Fin décembre, Ankara avait relevé des « mesures positives » prises par Stockholm, mais réclamait « d’autres pas importants » pour lever ses objections à l’entrée de la Suède dans l’OTAN, avait indiqué le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu.