(Londres) Sous pression pour résoudre la crise aiguë du système de santé, le premier ministre britannique Rishi Sunak a appelé samedi à une approche « audacieuse et radicale » lors d’une réunion d’urgence avec des experts et les responsables du secteur.

Le système de santé public, le National Health Service (NHS), déjà mis à mal après des années de sous-financement, est confronté à un hiver particulièrement difficile, les services d’urgences des hôpitaux étant notamment débordés par la double épidémie de grippe et de COVID-19.

Les listes d’attente s’allongent pour les patients qui doivent subir des opérations, dans un contexte social tendu, avec un mouvement social des infirmières — le premier en plus de 100 ans — et des ambulanciers, sur fond de crise du coût de la vie.

La situation est telle que le gouvernement, accusé d’inaction, a organisé cette réunion d’urgence samedi pour tenter de trouver des solutions à la crise.  

Devant des experts de la santé et des responsables du secteur reçus à Downing Street, Rishi Sunak, qui a fait de la santé une de ses cinq priorités de l’année à venir, a estimé qu’un « état d’esprit de statu quo ne résoudra pas les défis auxquels nous sommes confrontés », selon des propos rapportés par l’agence PA.

Pendant la pandémie, nous avons dû faire preuve d’audace et de radicalité dans la manière dont nous faisions les choses pour nous en sortir. Je pense que nous avons besoin de la même approche audacieuse et radicale maintenant.

Rishi Sunak, premier ministre britannique

« Ensemble aujourd’hui, nous pouvons définir les choses qui feront la plus grande différence pour le pays et chaque famille, à court et moyen terme », a-t-il ajouté.  

Pour tenter de mettre fin aux grèves qui touchent la santé mais également d’autres secteurs, le gouvernement a aussi invité les syndicats pour des discussions lundi.

Les infirmières réclament notamment une forte revalorisation des salaires pour faire face à une inflation qui dépasse les 10 %.  

En amont de ces discussions, la secrétaire générale du principal syndicat du secteur, le Royal College of Nursing (RCN), Pat Cullen, a estimé que « la balle est clairement dans le camp du premier ministre », qui doit « mettre de l’argent sur la table » pour augmenter davantage les salaires de l’année en cours.