(Bruxelles) La Russie cherche à geler les combats en Ukraine pendant l’hiver afin de renforcer ses forces en vue d’un nouvel assaut au printemps, a déclaré mercredi le chef de l’OTAN, Jens Stoltenberg.

« Ce que nous voyons maintenant, c’est que la Russie tente d’imposer une sorte de gel de cette guerre, au moins pour une courte période, afin qu’elle puisse se regrouper, réparer, récupérer et ensuite essayer de lancer une plus grande offensive au printemps prochain », a déclaré M. Stoltenberg lors d’un évènement public organisé par le quotidien britannique Financial Times.

Le secrétaire général de l’Alliance atlantique a déclaré que les membres de l’OTAN poursuivaient leur fourniture « sans précédent » d’armes et de soutien à l’Ukraine, malgré les inquiétudes sur un éventuel épuisement des stocks occidentaux.  

« Il est tout aussi important d’ajouter de nouveaux systèmes que de s’assurer que les systèmes ou les armes que nous avons déjà livrés sont effectivement opérationnels ou fonctionnent de manière efficace », a déclaré M. Stoltenberg.  

« Cela signifie qu’ils ont besoin d’une quantité importante de munitions, de pièces détachées et de maintenance », a-t-il précisé.

La ligne de front en Ukraine s’est stabilisée depuis que les forces de Kyiv ont remporté un succès retentissant en libérant la ville de Kherson et les zones environnantes sur la rive occidentale du fleuve Dniepr le mois dernier.

Les combats les plus violents se concentrent actuellement autour de la ville de Bakhmout, dans l’Est du pays, que les forces russes tentent de prendre depuis des mois. Les États-Unis s’attendent à voir les combats se poursuivre à un « rythme réduit » dans les mois à venir, les deux parties cherchant à reconstituer leurs forces.  

M. Stoltenberg a déclaré qu’il n’avait « pas plus d’informations » sur les attaques présumées de drones ukrainiens contre des bases aériennes en Russie, après que les Américains ont affirmé n’avoir « ni permis ni encouragé » de telles attaques par Kyiv.

Le chef de l’OTAN estime actuellement que les conditions pour une résolution pacifique du conflit « ne sont pas réunies, car la Russie n’a montré aucun signe d’engagement dans des négociations respectant la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine ».