(Moscou) Le Kremlin a confirmé vendredi qu’un sommet tripartite réunissant les présidents russe et azerbaïdjanais ainsi que le premier ministre arménien aurait lieu lundi dans la station balnéaire russe de Sotchi afin de discuter de l’enclave du Nagorny-Karabakh.

« A l’initiative de la partie russe, les pourparlers tripartites vont réunir le 31 octobre à Sotchi le président russe Vladimir Poutine, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev et le premier ministre arménien Nikol Pachinian », a déclaré le Kremlin dans un communiqué.

Au cours de ce sommet, les trois responsables vont notamment aborder les « mesures ultérieures visant à renforcer la stabilité et la sécurité dans la région » du Caucase, selon le Kremlin.

Des rencontres séparées de M. Poutine avec chacun des dirigeants sont également prévues, a-t-il ajouté.

Nikol Pachinian avait annoncé mercredi qu’il allait se rendre lundi en Russie pour ce sommet.

L’Arménie, alliée de la Russie, et l’Azerbaïdjan, soutenue par la Turquie, se sont affrontés dans deux guerres au cours des trois dernières décennies pour le contrôle du Nagorny Karabakh.

La dernière guerre, à l’automne 2020, a fait 6500 morts et s’est achevée sur un cessez-le-feu sous la médiation de la Russie, qui a déployé sur place un contingent de maintien de la paix.

La situation reste cependant instable et, en septembre, au moins 286 personnes ont été tuées dans de nouveaux affrontements à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.

L’Union européenne et les États-Unis ont pris l’initiative dans les pourparlers pour négocier un traité de paix, la Russie étant à la peine dans son intervention militaire en Ukraine.  

Les États-Unis ont approuvé vendredi ces nouvelles discussions.

« Nous avons encouragé ces deux pays, l’Arménie et l’Azerbaïdjan, à se rencontrer dans n’importe quel format pourvu qu’il soit utile », a réagi le porte-parole du département d’État Ned Price.

M. Price, sans faire le lien avec les pourparlers de Sotchi, dans le sud-ouest de la Russie, a cependant souligné que la communauté internationale « connaissait l’histoire de la Russie quand il était question de ses voisins ».

« L’invasion de la Géorgie en 2008 et la brutale invasion en cours en Ukraine montrent que Moscou a peu de respect pour la souveraineté de ses voisins et n’est guère un partenaire fiable sur le long terme », a-t-il asséné.