(Kyiv) Le chef de cabinet du président ukrainien a appelé les Occidentaux à livrer « des armes offensives », un « moyen de dissuasion » face à Moscou, avant un sommet extraordinaire de l’OTAN consacré à l’invasion de l’Ukraine par la Russie et auquel Volodymyr Zelensky s’adressera par visioconférence.

« Nos forces armées et nos citoyens tiennent bon avec un courage surhumain, mais on ne peut pas gagner une guerre sans armes offensives, sans missiles à moyenne portée, qui peuvent être un moyen de dissuasion », a plaidé Andriy Yermak, dans une vidéo publiée mardi soir sur Telegram.

« Sans un programme du type “Lend-Lease”, nous ne pouvons que nous défendre », a-t-il fait valoir, en référence au programme d’armement mis en place par les États-Unis au début de la Seconde Guerre mondiale pour aider militairement les pays alliés.

« Il est impossible de se défendre efficacement pendant longtemps sans un système de défense aérienne fiable, capable d’abattre des missiles ennemis à longue portée », a argué M. Yermak.

Pourtant, « on ne nous les donne pas », a-t-il déploré. « Tout comme ils ne nous donnent pas d’avions », a-t-il ajouté, une demande à ce stade systématiquement rejetée par les Occidentaux qui ne veulent pas intervenir militairement en Ukraine par crainte d’un élargissement du conflit avec la Russie.

« Cette peur de l’escalade est compréhensible, mais elle n’aidera pas », a-t-il dit.

La situation sur le terrain est très difficile dans de nombreuses villes ukrainiennes, notamment dans le port de Marioupol dans le Sud-Est du pays, assiégé par les forces russes et où environ 100 000 personnes sont toujours bloquées, selon le président Zelensky.

Un sommet extraordinaire de l’OTAN a été convoqué pour jeudi, jour où se tiennent également à Bruxelles un Sommet du G7 et un sommet de l’Union européenne.

Au cœur des discussions entre les membres de l’Alliance devrait figurer la question de l’aide militaire à fournir à Kyiv, notamment les systèmes de défense antiaérienne nécessaires pour contrer la domination dans les airs de l’armée russe.

Le président américain Joe Biden, qui participera à ces trois sommets, a déjà annoncé que les Occidentaux allaient adopter « de nouvelles sanctions contre la Russie et renforcer » celles déjà en place.