(Washington) L’avancée de l’armée russe vers Kiev est pour l’instant « au point mort », entravée par la résistance ukrainienne ainsi que par des problèmes d’approvisionnement en carburant et nourriture, a déclaré mardi un haut responsable du Pentagone.

« Nous avons le sentiment général que le mouvement de l’armée russe […] vers Kiev est au point mort à ce stade », a-t-il affirmé à des journalistes.

« Nous pensons que c’est lié en partie à leur propre approvisionnement et à des soucis logistiques », a-t-il ajouté. « Et nous pensons aussi que, plus globalement », « les Russes sont en train de faire le point pour repenser » leur stratégie « et tenter de s’adapter aux défis qu’ils ont rencontrés », a-t-il encore dit.

Au sixième jour de l’invasion russe de l’Ukraine, ce responsable a expliqué que le convoi impressionnant de militaires russes au nord de la capitale ukrainienne était quasiment à l’arrêt. Mais les États-Unis pensent qu’il demeure déterminé à encercler et prendre Kiev, si besoin en mettant en place un véritable siège.

Selon ce responsable de la Défense américaine, l’armée ukrainienne continue de résister aux Russes, qui n’ont pas pris le contrôle de l’espace aérien du pays envahi. L’armée de Moscou n’a pas non plus réussi encore à s’emparer de leur premier objectif majeur, Kharviv, deuxième ville ukrainienne située dans le nord-est du pays, théâtre des combats les plus lourds.

Le Pentagone estime qu’à ce stade, environ 80 % des plus de 150 000 militaires massés ces derniers mois à la frontière ukrainienne sont entrés en Ukraine, mais que leur avancée est beaucoup plus lente qu’initialement espéré par la Russie.

« Dans plusieurs cas, on constate que des colonnes sont littéralement en panne d’essence », et « maintenant ils commencent à manquer de nourriture pour les soldats », a dit le responsable américain.

Il a évoqué, sans fournir de preuve concrète, des signes de problèmes de moral au sein de l’armée russe, essentiellement faite de conscrits qui « n’étaient apparemment pas tous totalement entraînés et prêts, ni même conscients qu’ils allaient être envoyés au combat ».