(Londres) Le trafic nocturne du métro londonien risque de connaître de « sévères perturbations » sur certaines lignes tous les week-ends jusqu’en juin après un nouvel appel à la grève d’un syndicat de conducteurs, a prévenu jeudi la régie des transports TfL.

Le Syndicat RMT (Rail, Maritime and Transport) a appelé les conducteurs à débrayer les vendredi et samedi la nuit pendant presque six mois jusqu’au 19 juin, sur deux lignes du réseau qui en compte onze au total, les Central et Victoria Lines.

Il dénonce notamment la disparition d’un statut spécifique de conducteur de nuit, qui met en danger selon lui « l’équilibre entre travail et vie privée » depuis la reprise fin novembre du service nocturne le week-end sur ces lignes, interrompu pendant la pandémie.

« Nous sommes déçus qu’une fois de plus, RMT continue à appeler à une grève qui causera vraisemblablement des perturbations supplémentaires inutiles », a déclaré Andy Lord, directeur du métro londonien, dans un communiqué de l’opérateur TfL.

Il a appelé le syndicat à prendre part à des pourparlers sur les tableaux de service, soulignant qu’une « plus grande flexibilité » ainsi qu’une garantie d’emploi avaient été proposées aux conducteurs.

« Si le métro de Londres et le maire pensaient que cette bataille pour des pratiques de travail progressistes et favorables à la vie de famille s’apaiserait, qu’ils se détrompent », a rétorqué le secrétaire général de RMT, Mick Lynch.

TfL a vu ses revenus fondre avec la pandémie. L’opérateur a dû être renfloué à plusieurs reprises et à hauteur de plusieurs milliards de livres par le gouvernement britannique. L’entreprise avait annoncé en décembre un accord de l’exécutif pour étendre un financement extraordinaire jusqu’au 4 février.