(Berlin) La moitié de la population en Allemagne a reçu au moins une première dose de vaccin contre la COVID-19, a annoncé vendredi le ministre de la Santé, Jens Spahn, tout en lançant un avertissement concernant le variant Delta.
« La campagne de vaccination progresse à grands pas », a-t-il indiqué au cours d’une conférence de presse. « Plus d’un Allemand sur deux ont été vaccinés au moins une fois, c’est-à-dire 50,1 %, soit 41,5 millions de personnes ».
Près de six mois après le coup d’envoi de la campagne de vaccination, 29,6 % de la population est complètement vaccinée, soit près d’un tiers des 82 millions d’habitants, a-t-il détaillé, disant vouloir poursuivre sur « ce rythme élevé ».
Après des débuts poussifs, la campagne de vaccination en Allemagne a connu une forte accélération grâce notamment à des livraisons plus importantes des sérums autorisés à être injectés dans l’Union européenne.
Le ministre de la Santé a également confirmé que tous les adultes vivant en Allemagne auraient la possibilité de recevoir une première dose d’ici la fin juillet.
Mais il a aussi appelé à la vigilance alors que le variant Delta, initialement détecté en Inde et plus contagieux, devrait devenir à terme le variant le plus répandu en Allemagne.
« La question n’est pas de savoir si mais quand le variant Delta sera [le variant] dominant », a insisté Jens Spahn, évoquant un niveau actuel de contaminations certes « faible » mais « une hausse relativement forte » ces dernières semaines.
« Le défi, c’est que ce variant du virus est particulièrement infectieux » et qu’il peut conduire à « une remise en question des succès obtenus dans la lutte contre la pandémie », a-t-il estimé, évoquant le cas du Royaume Uni « qui en fait actuellement l’expérience très douloureuse ».
« On va pouvoir connaître un bel été », a-t-il également dit, alors que le nombre d’infections a drastiquement chuté depuis des semaines.
Vendredi, l’Allemagne enregistrait 1076 nouvelles infections en 24 heures, selon l’institut de veille sanitaire Robert-Koch (RKI).
Depuis le début de la pandémie, 90 270 personnes sont mortes des suites de la COVID-19 dans le pays.