(Paris) Le gouvernement français va se prononcer jeudi sur un éventuel durcissement des mesures contre la COVID-19 qui devrait passer par l’élargissement, voir la généralisation du couvre-feu à 18 h déjà en vigueur dans un quart des départements.

Le premier ministre Jean Castex tient une conférence de presse à 18 h où il détaillera les annonces, entouré de plusieurs ministres.

L’extension du couvre-feu semble acquise, reste à en déterminer son ampleur.

« L’intérêt, c’est de contrer “l’effet apéro” », souligne Stanislas Guérini, le patron du parti au pouvoir, La République en marche, pour justifier une mesure qui, selon lui, a déjà permis « une circulation moins importante » du virus dans les 25 départements où elle s’applique déjà.

Un reconfinement semble pour l’instant écarté, même si l’exécutif s’inquiète de la circulation de nouveaux variants du virus, en particulier le « VOC 202 012/01 » qui a provoqué une flambée épidémique au Royaume-Uni.

Plusieurs pays européens, comme le Portugal ou l’Angleterre ont déjà choisi l’option du reconfinement.

Les Français semblent d’ailleurs eux-mêmes s’y résigner : selon un sondage Elabe, ils sont 83 % à penser qu’un troisième confinement aura lieu « dans les prochaines semaines ».

« On n’est pas dans l’extrême urgence », a estimé mercredi le président du Conseil scientifique qui guide les choix de l’exécutif, Jean-François Delfraissy, qui recommande de laisser les écoles ouvertes. Le gouvernement a déjà annoncé qu’il ne fermerait les écoles qu’en « ultime recours », mais un protocole plus strict dans les cantines n’est pas exclu.

Le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé jeudi la mise en place d’un protocole visant à tester jusqu’à un million d’enfants et d’enseignants par moi.  

Environ 20 000 nouveaux cas sont comptabilisés chaque jour en France - plus de 23 000 mercredi -, loin des 5000 espérés à la mi-décembre par le gouvernement.  Et la pression hospitalière ne faiblit pas.

Critiqué pour le démarrage poussif de la vaccination, le gouvernement français va permettre aux quelque 5 millions de plus de 75 ans de recevoir une première injection à partir de lundi.