(Bobigny) Un jeune homme de 18 ans a été interpellé mercredi matin soupçonné d’être impliqué dans les violences contre des militants de SOS Racisme lors de l’assemblée électorale du candidat à la présidentielle Éric Zemmour à Villepinte.

Cette arrestation intervient au lendemain de celle du leader présumé du groupuscule d’ultradroite les « Zouaves Paris » Marc de Cacqueray-Valmenier qui a été arrêté par la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) de la préfecture de police.

Les deux hommes ont été placés en garde à vue des chefs de « violences volontaires » aggravées de deux circonstances (réunion et arme), a indiqué le parquet de Bobigny dans un communiqué.

Le 5 décembre, lors du lancement de la campagne électorale d’Éric Zemmour, plusieurs militants de SOS Racisme, qui avaient exhibé des t-shirts « Non au racisme », avaient été agressés à coups de poings et de jets de chaises par des soutiens du polémiste.

L’exploitation des vidéosurveillances et le travail des services d’enquête ont permis d’identifier plusieurs auteurs présumés, selon le parquet.

Plusieurs médias avaient identifié Marc de Cacqueray-Valmenier, comme l’un des agresseurs présumés.

Ce dernier a déjà été condamné à six mois de prison avec sursis en janvier 2019 pour des violences commises lors des manifestations des « gilets jaunes » le 1er décembre 2018.

À la chaîne radiophonique RTL, Éric Zemmour a déclaré mercredi à propos des Zouaves et des violences du 5 décembre : « je ne maîtrise pas tous les gens qui viennent, je ne connais pas ces gens. Ils étaient là, pas là, la justice tranchera ».

Le candidat à la présidentielle a cependant estimé que les violences dénoncées étaient « marginales », en accusant « des gens de SOS racisme » de les avoir provoquées.

Onze plaintes ont été déposées par les militants de SOS Racisme sur les 12 présents à l’assemblée. Parmi eux, neuf se sont présentés aux unités médico-judiciaires qui ont délivré des certificats médicaux établissant des interruptions de travail allant de 0 à huit jours, a indiqué le parquet.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé dimanche avoir engagé la procédure de dissolution des Zouaves, héritiers du Groupe Union défense (GUD), l’ancien syndicat étudiant d’extrême droite.