(Berlin) Angela Merkel, qui quittera le pouvoir la semaine prochaine, a de nouveau plaidé samedi pour la vaccination contre la COVID-19 dans le dernier épisode d’une série de plus de 600 émissions balados à travers lesquelles elle avait pris l’habitude de s’adresser à ses concitoyens.

« Je vous demande une nouvelle fois avec insistance de prendre ce virus perfide au sérieux. Le nouveau variant Omicron semble justement être encore plus contagieux que les précédents. Faites-vous vacciner. Peu importe qu’il s’agisse d’une primo-vaccination ou d’un rappel. Toute vaccination est utile », a lancé la chancelière sortante dans un message vidéo.

Elle a de nouveau qualifié la quatrième vague de COVID-19 qui frappe l’Allemagne de « très grave », voire « dramatique » dans certaines régions où les unités de soins intensifs sont surchargées.

C’est d’autant plus amer que cela pourrait être évité. Avec les vaccins efficaces et sûrs, nous avons la clé en main.

Angela Merkel, chancelière allemande

La dirigeante, qui doit passer le relais mercredi prochain au futur chancelier social-démocrate Olaf Scholz, a également remercié « la grande majorité » de ceux qui « respectent les règles » et « font preuve chaque jour de ce sens civique si merveilleux dans notre pays — et sans lequel aucun chancelier et aucun gouvernement ne peut faire quoi que ce soit ».

L’un des premiers chantiers de la coalition avec les verts et les libéraux dirigée par Olaf Scholz sera de faire adopter un projet de loi sur la vaccination obligatoire, à partir de février ou mars 2022, à laquelle une grande partie de la classe politique a fini par se rallier.

Le message d’Angela Merkel était le dernier de plus de 600 baladoémissions qu’elle a enregistrées au cours de ses 16 années à la tête de l’Allemagne.

« A l’époque, il était assez exceptionnel qu’un chef de gouvernement s’adresse aussi directement au public sur l’internet », note-t-elle dans cet épisode.

Son premier enregistrement, en 2006 avant le début de la Coupe du monde de soccer en Allemagne, avait un thème bien plus léger que celui de la pandémie : « mon souhait de l’époque, à savoir que la Coupe du monde soit aussi une grande fête en dehors des stades, a été exaucé comme un conte de fées estival », se rappelle-t-elle.

Si elle a utilisé ce médium pour aborder « des sujets qui [lui] tiennent à cœur » [environnement, culture, sécurité, numérisation, égalité des droits, de lutte contre l’antisémitisme], elle y a multiplié, depuis presque deux ans, les messages sur la pandémie.