(Londres) La justice britannique a commencé mardi à examiner l’appel formé par le tabloïd Mail on Sunday, qui avait été condamné pour atteinte à la vie privée de l’épouse du prince Harry, Meghan Markle, au sujet de la publication d’une lettre écrite à son père.

L’éditeur du Mail on Sunday, le groupe Associated Newspapers Limited (ANL) conteste devant les Royal Courts of Justice à Londres une décision de justice selon laquelle la publication de la lettre de Meghan était « manifestement excessive et donc illégale ».

En début d’audience, l’éditeur a fait valoir que la missive avait été écrite en sachant qu’elle pourrait être rendue publique.

« Nous avons interprété le jugement comme acceptant de manière implicite que la lettre était conçue comme une communication intime destinée aux seuls yeux de son père », a déclaré l’avocat de l’éditeur, Andrew Caldecott, qui a avancé que ce point était « faux ».  

« La lettre a été conçue spécifiquement en gardant à l’esprit la possibilité d’un usage public, car la demanderesse reconnaissait que M. Markle puisse la divulguer aux médias », a-t-il déclaré.

Meghan Markle, ex-actrice américaine de 40 ans, avait remporté en février son action en justice pour atteinte à la vie privée contre le Mail on Sunday. Elle reprochait à ce journal à grand tirage la publication d’un courrier écrit en 2018, dans lequel elle demandait à son père Thomas Markle, 77 ans, de cesser de s’épancher et de mentir dans les médias sur leur relation brisée.  

Le prince Harry, 37 ans, sixième dans l’ordre de succession à la couronne britannique, a dénoncé à de multiples reprises la pression des médias sur son couple et en a fait la raison principale de sa mise en retrait de la famille royale, effective depuis avril 2020.

L’examen de l’appel est prévu pour durer jusqu’à jeudi.