(Washington) Washington « surveille de près » la situation à la frontière russo-ukrainienne, où de récents mouvements de troupes russes ont été rapportés par les médias américains, a indiqué lundi le porte-parole du Pentagone, John Kirby.

Selon le Washington Post, des responsables américains s’inquiètent de ces mouvements de troupes documentés dans des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, qui montrent des trains militaires russes et des convois de camions transportant d’importantes quantités de matériel militaire, dont des tanks et des missiles.

Selon un responsable américain ayant requis l’anonymat, ces mouvements sont réels, mais moins importants que ceux, dans la même zone, qui avaient inquiété la communauté internationale en avril. Ils sont aussi plus éloignés de la frontière, a précisé ce responsable à l’AFP.

« Nous sommes au courant d’informations sur des activités militaires russes inhabituelles près de la frontière avec l’Ukraine », a indiqué M. Kirby au cours d’un point de presse, sans confirmer explicitement ces mouvements.

« Je ne peux pas faire de commentaire sur les intentions russes, mais il est certain que nous surveillons la région de près, comme nous le faisons toujours », a-t-il ajouté. « Et nous allons continuer à consulter nos alliés et nos partenaires sur cette question. »

M. Kirby a souligné que « toute escalade ou mesure agressive serait source de grande inquiétude pour les États-Unis ».

L’armée ukrainienne a annoncé la semaine dernière avoir utilisé pour la première fois un drone d’attaque de fabrication turque pour détruire un canon Howitzer D-30 des rebelles prorusses dans l’est de l’Ukraine, provoquant des critiques de Paris et Berlin, médiateurs dans le processus de paix.

« Nous continuons à soutenir une désescalade dans la région et une solution diplomatique au conflit dans l’est de l’Ukraine », a conclu John Kirby.

La région du Donbass, dans l’est du pays, est depuis 2014 en proie à une guerre qui a fait plus de 13 000 morts entre les forces de Kiev et des séparatistes prorusses, dont le Kremlin est considéré comme le parrain militaire malgré ses dénégations.