(Stockholm) Il n’y a actuellement « pas de besoin urgent » d’administrer une dose supplémentaire de vaccin pour renforcer l’immunisation contre la COVID-19 dans la population en général, a affirmé mercredi l’agence européenne chargée des maladies.

Dans une note technique publiée mercredi soir, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) recommande en revanche ces doses supplémentaires pour les personnes ayant des systèmes immunitaires affaiblis, conformément à la position de l’OMS.

En l’état actuel des connaissances, il n’y a pas de besoin urgent d’administrer de troisième dose aux personnes entièrement vaccinées dans la population en général.

Extrait d'un communiqué de l’agence européenne chargée des maladies.

« La priorité doit être de vacciner les personnes admissibles qui n’ont pas encore terminé leur vaccination », poursuit le centre.

En revanche, « des doses supplémentaires doivent d’ores et déjà être envisagées pour des personnes avec des systèmes immunitaires gravement affaiblis dans le cadre de leur vaccination initiale, si elles n’atteignent pas un niveau suffisant de protection », ajoute l’agence européenne basée à Stockholm, qui recouvre une trentaine de pays, dont les 27 membres de l’UE.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait dénoncé le 18 août la ruée des pays riches vers une 3e dose de vaccin contre la COVID-19 en soulignant que les données scientifiques n’avaient pas démontré leur nécessité à ce stade.

C’est comme distribuer des gilets de sauvetage supplémentaires à des personnes qui en ont déjà un, pendant que nous laissons d’autres personnes se noyer sans le moindre gilet de sauvetage.

Le directeur des urgences de l’OMS, Mike Ryan, le 18 août.

Face à des signes d’affaiblissement des vaccins face au variant Delta, plusieurs pays ont décidé ou envisagé des doses de rappel, le plus souvent pour les personnes fragiles, mais parfois pour toute la population.

« Tous les vaccins autorisés dans l’UE sont actuellement hautement protecteurs contre l’hospitalisation et les formes graves liées à la COVID-19, tandis qu’un adulte sur trois de plus de 18 ans n’est pas encore pleinement vacciné », souligne toutefois l’ECDC.