(Genève) La Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme Michelle Bachelet a dénoncé jeudi la répression et les nouvelles arrestations d’opposants en Biélorussie, appelant les autorités à les libérer « immédiatement ».

« Je suis profondément alarmée par les derniers développements en Biélorussie », a déclaré Mme Bachelet dans un communiqué, au lendemain d’une cascade de perquisitions par les services de sécurité de la Biélorussie d’au moins douze organisations, dont les principaux groupes de défense des droits humains, et de l’arrestation de plusieurs militants.

Les perquisitions ont visé les bureaux d’au moins six ONG (Viasna, Belarusski Helsinki Comitet, Gender Perspectives, Lawtrend, Imena, Human Constanta), selon les signalements de ces structures.

Des descentes de police ont également ciblé les locaux de l’Association des journalistes biélorusses, du parti d’opposition Front populaire, du mouvement dissident « Pour la Liberté », d’un groupe de recherche économique, d’une agence de communication et d’une organisation d’aide aux Bélarusses vivant à l’étranger.

« Une telle répression est totalement inacceptable », a affirmé Mme Bachelet.

Mardi, le président Alexandre Loukachenko avait appelé à « traduire en justice » les « sales ONG » cultivant, selon lui, « la terreur » dans le pays. Il avait fait cette déclaration lors d’une rencontre en Russie avec son homologue et principal allié, Vladimir Poutine.

Pour Mme Bachelet, « les évènements de mercredi mettent une nouvelle fois en évidence le mépris flagrant des autorités biélorusses à l’égard de leurs obligations au titre du droit international relatif aux droits humains ».  

« J’ai mis en garde à plusieurs reprises contre la détérioration de la situation en Biélorussie et j’appelle une nouvelle fois le gouvernement à cesser sa politique d’intimidation et de harcèlement à l’encontre des membres de la société civile et des médias », a-t-elle indiqué.

« Les personnes encore détenues doivent être libérées immédiatement », a-t-elle conclu.

Depuis des mois, le régime de M. Loukachenko poursuit sans relâche une répression visant opposants, journalistes et militants avec l’espoir de mater définitivement le mouvement de contestation historique de 2020 contre sa réélection.