(Lisbonne) Les Portugais devront désormais présenter une passe sanitaire ou un test négatif au coronavirus pour loger dans un hôtel ou avoir accès aux restaurants des régions les plus touchées par la recrudescence de l’épidémie de COVID-19, a décidé jeudi le gouvernement.

« Nous continuons à observer une aggravation de la pandémie », a affirmé la porte-parole du gouvernement portugais, Mariana Vieira da Silva, en annonçant que le pays comptait désormais 60 municipalités présentant un risque de contagion « élevé » ou « très élevé », contre 45 la semaine dernière.

Le couvre-feu nocturne imposé depuis vendredi dernier continuera à s’appliquer dans ces zones à risque, concentrées pour l’essentiel à Lisbonne et ses environs, puis dans la région touristique de l’Algarve (sud).

Mais, désormais, les clients de la restauration devront présenter un test négatif ou faire la preuve d’une vaccination complète pour avoir accès aux salles intérieures de ces établissements pendant le week-end.

Dans l’hôtellerie, cette exigence s’appliquera tous les jours et sur l’ensemble du territoire.

Dans le même temps, le gouvernement a décidé de lever l’interdiction des déplacements entre la région métropolitaine de Lisbonne et le reste du pays pendant le week-end car, a expliqué Mme Vieira da Silva, « le variant Delta est présent dans tout le pays ».

Selon un rapport publié mardi par l’Institut national de santé (Insa), la part du variant d’abord identifié en Inde dans les nouveaux cas détectés au Portugal a atteint près de 90 % depuis la dernière semaine de juin.

Parmi les premiers pays de l’Union européenne à connaître une nouvelle vague de l’épidémie de coronavirus due à ce variant, plus contagieux, le Portugal a franchi mercredi et jeudi la barre des 3000 nouveaux cas quotidiens, ce qui n’arrivait pas depuis début février.