(Londres) Le déraillement mortel d’un train dans le nord-est Écosse, qui a coûté la vie mercredi à trois personnes, a été causé par un glissement de terrain, a annoncé vendredi la Direction des enquêtes sur les accidents ferroviaires (RAIB).  

Le train de 6 h 38 parti d’Aberdeen en direction de Glasgow avait déraillé près de Stonehaven, à environ 25 kilomètres au sud d’Aberdeen. La zone avait été touchée dans la nuit de mardi à mercredi par de fortes pluies qui ont provoqué des inondations et des glissements de terrain.

Les six véhicules du train ont déraillé après avoir heurté « la masse issue d’un glissement de terrain à environ 2,25 km au nord-est de Carmont, dans l’Aberdeenshire », a expliqué vendredi la Direction des enquêtes sur les accidents ferroviaires.  

Seules neuf personnes se trouvaient dans le train, a affirmé l’organisme, un petit nombre dû en partie aux restrictions de déplacements imposées la semaine dernière après une résurgence des cas de nouveau coronavirus à Aberdeen.

Trois personnes ont été déclarées mortes sur place par les secours. Il s’agit du conducteur, un homme de 45 ans père de trois enfants, d’un autre cheminot et d’un passager.

Selon la RAIB, le train a continué son chemin après avoir quitté Stonehaven, jusqu’à ce qu’on lui signale au niveau de Carmont qu’un glissement de terrain l’empêcherait de poursuivre sa route jusqu’à Laurencekirk.

Le conducteur a alors bifurqué pour revenir vers Aberdeen. « Après avoir parcouru environ 2,25 km, le train a heurté un [autre] glissement de terrain qui recouvrait la voie et a déraillé », a expliqué la RAIB

« Alors que la voie tournait à droite, le train a continué tout droit sur environ 90 mètres, jusqu’à heurter le parapet d’un pont », a poursuivi l’organisme, précisant que la voiture de tête avait alors « continué sur le pont avant d’en tomber », tout comme le troisième wagon passager.  

D’autres wagons se sont complètement retournés, et certains ont atterri sur la première voiture.  

Le ministre britannique des Transports Grant Shapps a demandé jeudi à Network Rail, qui gère le réseau ferroviaire, de contrôler l’état du réseau et de lui adresser dès le 1er septembre les premières conclusions d’un rapport sur la sécurité de l’ensemble du réseau britannique.  

Connu pour ses retards et problèmes de gestion, le réseau britannique est cependant réputé plutôt sûr et le dernier déraillement mortel remontait à 2007.