(Berlin) Des enfants migrants actuellement en Grèce vont « probablement » être accueillis la semaine prochaine au Luxembourg, a annoncé vendredi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, alors que les appels à l’évacuation des camps insalubres se multiplient.

Il s’agit de « 1600 mineurs non accompagnés […]. Les premiers vont aller la semaine prochaine vraisemblablement au Luxembourg », a assuré Mme von der Leyen sur la chaîne allemande ZDF.

« Huit pays se sont déclarés prêts » à prendre en charge ces enfants, a-t-elle indiqué.

Outre le Luxembourg, les pays volontaires pour accueillir ces enfants sont l’Allemagne, la France, le Portugal, la Finlande, la Lituanie, la Croatie et l’Irlande, avait précisé jeudi la commissaire européenne aux Affaires intérieures Ylva Johansson.

« Nous sommes très, très reconnaissants » que ces pays acceptent de les prendre en charge, a dit Ursula von der Leyen, sans détailler combien d’enfants seraient envoyés dans un premier temps au Luxembourg.

Les appels d’ONG pour l’évacuation de ces camps surpeuplés sur les îles de la mer Égée se sont multipliés ces derniers jours à la faveur de la pandémie de nouveau coronavirus. Beaucoup redoutent une propagation du virus dans ces camps où aucune des mesures préconisées comme la distanciation sociale ou le lavage régulier des mains ne peuvent être appliqués.

Ursula von der Leyen a d’ailleurs jugé que ce n’était qu’« une question de temps » avant que la COVID-19 n’atteigne ces camps.  

Début mars, avant que la pandémie ne s’abatte complètement sur l’Europe, le gouvernement allemand avait annoncé qu’une coalition de pays « volontaires » de l’Union européenne envisageait de prendre en charge jusqu’à 1500 enfants migrants bloqués sur ces îles par mesure de soutien « humanitaire ».

Ce sont des enfants qui, en raison d’une maladie, ont urgemment besoin de soins, ou d’enfants non accompagnés et âgés de moins de 14 ans, pour la plupart des filles, avait précisé Berlin.

Mais depuis, rien ne s’était pas passé concrètement et de plus en plus de voix se sont élevées pour dénoncer la situation des dizaines de milliers de migrants qui vivent dans des conditions épouvantables sans disposer de la moindre hygiène élémentaire notamment dans le camp de Moria sur l’île de Lesbos, « une bombe sanitaire », selon le gouvernement grec.