(Nur-Sultan) L’accumulation de givre est sans doute la cause de l’accident de l’avion de ligne en décembre au Kazakhstan qui avait fait douze morts, selon les premiers résultats de l’enquête annoncés vendredi.

L’avion, un Fokker-100 de la compagnie locale Bek Air avec 98 personnes à bord, s’était écrasé le 27 décembre une quinzaine de minutes après son décollage de l’aéroport d’Almaty, poumon économique du Kazakhstan, à destination de la capitale, Nur-Sultan, plus au nord.  

La commission gouvernementale chargée de l’enquête « n’a pas trouvé de preuves » d’une défaillance des équipements, a déclaré lors d’une conférence de presse le vice-premier ministre kazakh Roman Skliar. « L’hypothèse principale est que du givre s’est accumulé sur l’appareil ».

Il a expliqué que le « traitement avec du produit dégivrant de l’appareil n’a[vait] été que partiel » car le commandant de bord, décédé dans l’accident, en avait décidé ainsi. « Les ailes de l’avion n’avaient pas été traitées », a-t-il précisé.

L’avion s’était écrasé dans une zone habitée, détruisant une maison, mais sans faire de victimes au sol. Si l’écrasement a fait 12 morts, des dizaines d’autres ont survécu, parfois totalement indemnes. Selon les autorités kazakhes, 21 personnes sont toujours hospitalisées.  

PHOTO VLADIMIR TRETYAKOV, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Après l’écrasement, le gouvernement kazakh avait fait clouer au sol tous les appareils de ce type et ordonné la suspension des activités de la compagnie Bek Air le temps de l’enquête.

Le propriétaire de Bek Air, Nourlan Joumasoultanov, a déclaré récemment que sa compagnie, qui exploite une dizaine d’avions, pourrait éventuellement déplacer ses activités dans un pays voisin, si les autorités kazakhes ne rétablissaient pas son autorisation d’opérer des vols.

En mars 2016, un Fokker-100 de Bek Air avec 116 passagers à son bord avait dû effectuer un atterrissage d’urgence à l’aéroport international de Nur-Sultan en raison d’un problème de train d’atterrissage, sans faire de victimes.