Les autorités grecques ont ordonné jeudi la fermeture jusqu'au week-end des écoles dans la région d'Athènes et appelé la population à la prudence face à l'intensification prévue d'une vague de tempêtes et fortes pluies.

Le site internet de suivi des intempéries Severe-weather.eu a signalé pour sa part le risque d'un possible « medicane », un cyclone méditerranéen, entre Italie et Turquie à partir de samedi. Il a ainsi révisé une première prévision d'un possible déclenchement de ce phénomène vendredi.

La partie sud du pays, de la mer Ionienne à l'ouest jusqu'à la Crète en passant par la région d'Athènes va être exposée à de « dangereux phénomènes climatiques » jusqu'à dimanche, a pour sa part mis en garde le Service météo grec.

Le Service de Protection civile a en conséquence appelé la population dans les régions les plus touchées à éviter les activités extérieures, en bord de mer et à proximité des arbres, et à prévenir la chute d'objets.

La violence des vents, soufflant jusqu'à 100 km/h en mer Ionienne (sud-ouest), a déjà bloqué jeudi pour la deuxième journée consécutive les bateaux dans les principaux ports en Grèce.

Les pompiers ont indiqué à l'AFP avoir reçu depuis mercredi « plus de 400 appels à Attiki, département d'Athènes, pour couper des arbres et écarter tout objet susceptible de provoquer des dégâts ».

Dans le nord-ouest du pays, à Ioannina, les vents ont aussi endommagé dans la nuit le minaret de la mosquée Aslan Tzami datant du 17e siècle et abritant le musée municipal, a indiqué l'agence de presse grecque Ana.

La Grèce a été victime récemment de deux catastrophes meurtrières, nourrissant la polémique sur l'efficacité de l'appareil d'État.

Une coulée de boue provoquée par de fortes pluies avait tué 21 personnes en novembre 2017 dans la localité de Mandra, non loin d'Athènes. En juillet, 99 personnes sont mortes dans l'incendie qui a ravagé la station balnéaire de Mati, dans la grande banlieue de la capitale.