L'ambassadeur russe aux Nations Unies, qui a perdu la vie le mois passé, a succombé à une crise cardiaque, selon un haut responsable qui a été mis au courant du verdict du bureau du médecin légiste de la ville de New York.

Ainsi, le scénario d'un acte suspect qui aurait causé la mort de  est écarté.

La source qui s'est entretenue avec l'Associated Press s'exprimait sous le couvert de l'anonymat, puisqu'elle aurait reçu l'ordre de ne pas révéler la cause de la mort de l'ambassadeur russe.

Une autopsie avait été menée sur le corps de Vitali Tchourkine le mois dernier, mais une étude plus approfondie était nécessaire. Les tests additionnels ont été effectués, mais une porte-parole pour le bureau du médecin légiste de la ville de New York a indiqué que la cause de mortalité identifiée ne pouvait pas être divulguée «afin de respecter le droit international et les protocoles».

Le département d'État américain a demandé, dans une lettre envoyée à la ville de New York le 24 février, de ne pas rendre les résultats de l'autopsie publics, faisant valoir que le droit à l'immunité diplomatique de M. Tchourkine le suit même après la mort.

Dans une autre missive visant à assurer un suivi, le département d'État américain relève que la Russie a soulevé des inquiétudes après que l'autopsie eut été menée. On note que des «déclarations volontaires rapportées dans les médias au sujet de l'historique médical de (Vitali) Tchourkine» ont suscité des plaintes de la part de diplomates russes.

«L'information rapportée était hautement privée dans sa nature», souligne-t-on dans la lettre adressée au bureau des affaires internationales du maire de New York, Bill de Blasio.

Vitali Tchourkine, qui est mort le 20 février à l'âge de 64 ans, était l'envoyé de la Russie aux Nations Unies depuis 2006. Il était l'ambassadeur cumulant le plus d'ancienneté au sein du Conseil de sécurité, la branche la plus puissante au sein des Nations Unies.