Le probable candidat du Parti républicain à la présidence des États-Unis, Donald Trump, est «sans doute» un «mauvais homme», a estimé vendredi le premier ministre français Manuel Valls, qui avait déjà critiqué publiquement le prétendant à l'élection américaine.

«Regardez ce qui se passe aux États-Unis, on a de grands défis et en même temps...», dit M. Valls lors d'une émission sur la chaîne de télévision Public Sénat, quand son intervieweur l'interrompt: «des petits hommes ?»

«Oui, oui, oui oui. Des petits hommes». Le journaliste le relance: M. Trump est-il un petit homme ? «Oui, et un mauvais homme sans doute», insiste le premier ministre.

«Au sens où nos systèmes démocratiques, face à cette globalisation, économique, écologique, mais qui est aussi la globalisation du terrorisme, créent un questionnement profond de la démocratie représentative, partout, et par le populisme», élabore M. Valls, dans cette émission programmée vendredi soir et visionnée par l'AFP.

«Et donc d'abord en France, il faut le rappeler, il ne faut pas donner des leçons aux autres, nous avons nous aussi, et surtout, ce problème», a reconnu M. Valls, en allusion aux scores du parti d'extrême droite Front national dans le pays.

En décembre, alors que M. Trump n'était pas encore seul en course côté républicain, le premier ministre socialiste avait déjà critiqué le milliardaire américain et sa proposition de barrer l'entrée des musulmans des États-Unis. «Monsieur Trump, comme d'autres, entretient la haine et les amalgames», avait-il lâché sur Twitter.