La police française a relâché trois femmes arrêtées vendredi dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste, mais continue d'interroger neuf personnes.

Le porte-parole du procureur, Denis Fauriat, a affirmé que l'interrogatoire des neuf autres suspects sera prolongé de 48 heures, une mesure permise en vertu des lois antiterroristes de la France.

Les polices française, allemande, belge et irlandaise ont arrêté des dizaines de suspects dans les derniers jours, dans le cadre d'une opération contre le terrorisme, suivant les attaques sanglantes de Paris qui ont fait 17 morts, la semaine dernière, en plus des trois assaillants.

Les attaques dans les bureaux du journal humoristique Charlie Hebdo et une épicerie cachère de Paris ont suscité des réactions partout dans le monde. Des manifestations se sont tenues tant en l'hommage des victimes qu'en opposition au journal satirique qui publie régulièrement des caricatures du prophète Mahomet.

Samedi, les autorités françaises ont interdit une manifestation anti-islamiste prévue dimanche à Paris. En Allemagne, un groupe opposé à «l'islamisation de l'Occident» a annulé une manifestation prévue à Dresden lundi, après qu'un des organisateurs eut reçu une menace terroriste.

Par ailleurs, toute l'Europe effectue une descente majeure sur le terrorisme.

En Italie, le ministre de l'Intérieur a indiqué que neuf djihadistes suspects avaient été expulsés du pays depuis décembre, et il a promis davantage d'expulsions.

En Belgique, jeudi, l'opération policière à Bruxelles et Verviers a mené à la mort de deux suspects. La police soutient que les suspects s'apprêtaient, dans les heures qui suivaient, à mener une attaque contre des édifices de la police.

Le président de la France, François Hollande, a déclaré que l'Hexagone partait en guerre contre le terrorisme. Cela pouvait se voir dans les rues de Paris et d'autres villes, où 122 000 policiers et soldats bien armés ont été déployés.