L'ancien patron du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn a accepté de devenir un des conseillers du gouvernement serbe dans le domaine des finances et est attendu à Belgrade la semaine prochaine, a déclaré vendredi le vice-premier ministre serbe Aleksandar Vucic.

«Nous avons un accord de principe et il ne reste qu'à résoudre des détails techniques», a dit M. Vucic à l'AFP.

«Nous nous attendons à ce que Dominique Strauss-Kahn, 64 ans, vienne à Belgrade la semaine prochaine», a-t-il ajouté.

La veille, M. Vucic avait précisé, dans une interview à la télévision d'État serbe (RTS) que M. Strauss-Kahn «sera un des conseillers du gouvernement». Il assistera le ministre des Finances, moi-même et le premier ministre» Ivica Dacic, a-t-il affirmé.

M. Strauss-Kahn «va aider la Serbie à reprogrammer sa dette. Il n'a pas été particulièrement content lorsqu'il a vu l'état de nos finances, mais il a déjà proposé des solutions», a dit M. Vucic.

M. Strauss-Kahn a démissionné de son poste au FMI en 2011 après avoir été accusé de viol par une femme de chambre à New York.

Mais, M. Vucic a assuré qu'il n'entendait pas se prononcer sur la vie privée de M. Strauss-Kahn.

«Je m'intéresse à l'expert, à l'homme qui pourrait aider la Serbie», a-t-il dit.

Dominique Strauss-Kahn a assuré, fin juillet dans un entretien à la télévision russe Rossia 24, que la politique était «du passé» et qu'il souhaitait désormais se consacrer à ses nouvelles fonctions de conseil.

«Aujourd'hui, j'oeuvre en tant que conseiller de gouvernements et de grandes entreprises dans de nombreux pays, dans tous les coins du monde : en Russie, en Afrique, en Amérique latine», avait-il expliqué.

L'ancien présidentiable socialiste a été nommé en juillet membre du conseil de surveillance de deux institutions financières détenues à majorité par les pouvoirs publics russes : le Fonds russe des investissements directs (RDIF) et la Banque russe de développement des régions (BRDR), contrôlée par le pétrolier Rosneft.

M. Vucic a également annoncé que l'ancien chancelier autrichien Alfred Gusenbauer serait, lui aussi, un des conseillers du gouvernement.

L'économie serbe s'est contractée de 1,7 % en 2012, le chômage atteint les 24 % et sa dette publique dépasse désormais les 60 % du PIB.