Vitali Rymachevski, un des cinq candidats d'opposition à l'élection présidentielle au Bélarus arrêtés à la suite de manifestations le soir du scrutin, a été relâché, a indiqué lundi son avocat Oleg Protsenko.

Vitali Rymachevski reste inculpé pour «organisation de troubles massifs» durant la nuit électorale, le 19 décembre, un crime passible d'une peine de 15 ans de prison, et il n'a pas le droit de quitter Minsk, a précisé son avocat à l'AFP.

«Je ne l'ai pas encore vu mais je lui ai déjà parlé au téléphone», a ajouté M. Protsenko.

Les autorités bélarusses ont inculpé 22 personnes, dont cinq candidats à la présidentielle, pour «organisation de troubles massifs».

Les quatre autres candidats, Alexeï Mikhalevitch, Andreï Sannikov, Vladimir Nekliaïev et Nikolaï Statkevitch, sont encore détenus dans des prisons du KGB, les services de sécurité du Bélarus.

Environ 600 personnes avaient été interpellées lors d'une manifestation de l'opposition dans la nuit du 19 décembre pour protester contre la réélection du président Alexandre Loukachenko, puis condamnées à des peines allant jusqu'à quinze jours de détention.

La semaine dernière, environ 300 personnes ont été relâchées.

Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 16 ans, a été réélu avec près de 80% des suffrages au premier tour du scrutin. L'Union européenne et les États-Unis ont dénoncé un «recours excessif à la force» durant la nuit électorale et menacé de «réexaminer» leurs relations avec le Bélarus.

Vendredi, le Bélarus a ordonné la fermeture du bureau de l'OSCE à Minsk, une décision qui intervient après les critiques formulées par cette institution sur la récente et controversée élection présidentielle.