Le procès de l'ancien président français Jacques Chirac, inculpé dans une affaire d'emplois de complaisance présumés lorsqu'il était maire de Paris, devrait se tenir dans la capitale en novembre 2010, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

Ce procès devrait se dérouler sur un mois devant la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Les dates seront précisées ultérieurement. Jacques Chirac, 77 ans, a été renvoyé fin octobre 2009 devant la justice: il sera jugé pour 21 emplois de complaisance présumés, rémunérés entre octobre 1992 et mai 1995 par le cabinet du maire de Paris, fauteuil qu'il a occupé de 1977 à 1995.

Inculpé de «détournements de fonds publics» et d'«abus de confiance», il encourt dix ans de prison et 150 000 euros d'amende.

Protégé pendant 12 ans (1995-2007) par sa fonction présidentielle, il sera le premier ex-chef d'État français à comparaître devant un tribunal.

L'étau judiciaire s'est récemment resserré autour de l'ancien président, inculpé en décembre dans un autre dossier portant sur des emplois fictifs présumés dans son parti, pris en charge par la mairie de Paris.

En 2010, deux autres grands procès se tiendront en France: celui de Jérôme Kerviel, ancien trader suspecté d'avoir provoqué des pertes énormes à sa banque, la Société générale, et de Jean-Marie Messier, ancien ancien super-patron français.

Jérôme Kerviel, soupçonné d'avoir provoqué 4,9 milliards d'euros de pertes en outrepassant son mandat à la Société générale, devrait comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris du 7 au 23 juin.

Inculpé d'abus de confiance, faux et usage de faux et introduction frauduleuse de données dans un système de traitement automatisé, il encourt cinq ans de prison et 375.000 euros d'amende.

Jean-Marie Messier, ancien PDG de Vivendi Universal et six autres anciens responsables du groupe devraient comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris entre le 26 mai et le 18 juin pour des malversations présumées au sein du groupe de médias.

Jean-Marie Messier a été inculpé de diffusion d'informations fausses ou trompeuses, manipulation de cours et abus de biens sociaux, passibles de cinq ans de prison et de fortes amendes.