Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a appelé dimanche le gouvernement polonais à tout faire pour retrouver le panneau «Arbeit Macht Frei» (le travail rend libre) dérobé vendredi à l'entrée de l'ancien camp de la mort d'Auschwitz.

Soulignant l'importance historique de ce panneau pour les Juifs, le chef du gouvernement israélien a demandé à Varsovie de rechercher ceux qui ont «profané» le lieu où plus d'un million de personnes, pour la plupart des juifs, furent exterminées par les nazis pendant la Seconde guerre mondiale.

L'inscription métallique, avec les mots signifiant «le travail rend libre» en allemand, surmontait l'entrée du camp d'Auschwitz, aujourd'hui transformé en musée et le plus visité des anciens camps nazis.

Contrôles renforcés aux frontières

Le gouvernement polonais a annoncé avoir renforcé les contrôles à ses frontières.

La porte-parole du ministère de l'Intérieur Wioletta Paprocka a précisé que les fouilles avaient été renforcées aux frontières orientales du pays, avec l'Ukraine et le Bélarus, qui sont également les frontières orientales de l'Union européenne.

La surveillance a également été renforcée aux aéroports pour retrouver ce qui est l'un des plus importants symboles de la barbarie nazie.

Katarzyna Padlo, porte-parole de la police, a déclaré que des enquêteurs avaient interrogé l'ensemble des gardiens travaillant sur le site et procédé à des fouilles dans des entreprises locales spécialisées dans la ferraille.

Visiblement bouleversé, le directeur du musée d'Auschwitz-Birkenau, a expliqué à l'Associated Press qu'il pensait que le vol était l'oeuvre de professionnels. «Cela a été fait par des spécialistes», a confié Piotr Cywinski. «C'était un acte très bien préparé».

Des gardiens procèdent à des patrouilles sur le site de 200 hectares, mais en raison de la superficie et du rythme de leurs passages, cela a donné aux voleurs entre 20 et 30 minutes pour retirer l'inscription et l'emporter, a-t-il ajouté.