L'ancien président français Jacques Chirac s'est exprimé pour la première fois mercredi sur son renvoi devant la justice dans une affaire d'emplois fictifs, indiquant qu'il irait lui-même s'expliquer devant le tribunal «avec sérénité», n'ayant «rien à se reprocher».

Le parquet a décidé de ne pas faire appel de ce renvoi devant la justice, décidé vendredi par la juge d'instruction Xavière Siméoni, a-t-on par ailleurs appris de source judiciaire.

M. Chirac, 76 ans, sera donc le premier ex-chef d'État français à comparaître devant un tribunal.

«La juge a estimé devoir me renvoyer devant le tribunal correctionnel (...) Je conteste ses analyses ou son analyse. J'irai donc tout naturellement, comme tout citoyen a le devoir de la faire, m'expliquer devant le tribunal (...) avec sérénité et détermination car je n'ai rien à me reprocher», a déclaré Jacques Chirac sur la radio Europe 1.

Comme on lui demandait s'il irait lui-même devant le tribunal, il a répondu: «j'irai naturellement moi-même devant le tribunal». «Je ne demande ni clémence ni indulgence», a-t-il ajouté.

Jacques Chirac, protégé pendant 12 ans (1995-2007) par sa fonction à la tête de l'État puis redevenu justiciable ordinaire, sera jugé pour «détournements de fonds publics» et «abus de confiance» pour 21 emplois de complaisance présumés payés par le cabinet du maire de Paris, fonction qu'il a occupée de 1977 à 1995.